Divertissement

Sortie opportune mais « difficile » du biopic de Donald Trump aux États-Unis

Le film, refusé par les grands distributeurs hollywoodiens, sort vendredi dans les salles américaines, distribué par une société indépendante.

France Télévisions – Culture Edito

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Sebastian Stan dans le film "L'apprenti" de Ali Abbasi, sorti le 9 octobre 2024. (APPRENTICE PRODUCTIONS ONTARIO INC. / PROFILE PRODUCTIONS 2 APS / TAILORED FILMS LTD / DCM)

À moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine, L’apprentibiopic explosif sur les débuts économiques du candidat républicain Donald Trump, compte sur la polarisation des Etats-Unis pour attirer les foules dans les salles à partir du vendredi 11 octobre.

Centré sur les années 1970-1980, le film a suscité des menaces de la part des avocats de Donald Trump, notamment pour une scène qui le montre en train de violer son ex-femme.

Aucun des grands studios hollywoodiens n’a voulu prendre le risque de distribuer le film, sorti sous l’étiquette d’un distributeur indépendant, Briarcliff Entertainment, dans quelque 1 700 cinémas en Amérique du Nord.

Lors de la première à New York cette semaine, le producteur exécutif James Shani a déclaré que le film avait été « particulièrement dur » sortir. « Cela en dit long sur l’époque dans laquelle nous vivons. »

« Je trouve intéressant que les gens trouvent ce film controversé »a déclaré son directeur, le dano-iranien Ali Abbasi. « Pensez… nous parlons de quelqu’un qui a réellement été reconnu coupable d’agression sexuelle »a-t-il ajouté, aux côtés des acteurs Sebastian Stan (Capitaine Amérique) et Jeremy Strong (Succession). Donald Trump a fait appel de cette condamnation civile.

Jeremy Strong et Sebastian Stan dans "L'apprenti" par Ali Abbasi (2024). (EXPORTATION DE FILMS MÉTROPOLITAIN)

L’une des scènes les plus controversées montre Donald Trump violant sa première épouse Ivana, après qu’elle l’ait rabaissé en l’accusant de devenir plus gros et plus chauve. En réalité, Ivana, décédée en 2022, avait accusé son mari de viol lors de la procédure de divorce avant de retirer ces accusations.

Les controverses peuvent attirer l’attention, explique le spécialiste des médias Paul Dergarabedian. « Mais comment cela se traduit par l’envie d’aller voir le film est une tout autre chose. »ajoute cet analyste pour Comscore.

L’apprentiun titre inspiré d’une émission de télévision qu’il a présentée, ne sera pas premier au box-office ce week-end, prédit-il. Mais il devrait bénéficier du contexte, tout comme le récent biopic Reagan.

Malgré les gros titres, L’apprenti propose une vision relativement nuancée des débuts de Donald Trump, que le film présente d’abord comme un carriériste un peu naïf, tentant de trouver sa place dans le monde impitoyable de l’immobilier et de la politique new-yorkaise, avant d’abandonner progressivement ses principes au contact des affaires.

« Je ne pense vraiment pas que le film assassine au sens figuré le personnage de Donald Trump »a déclaré à l’AFP le réalisateur du film présenté à Cannes en mai dernier. Lors d’une conférence de presse, il a d’ailleurs invité l’ancien président à voir le film avant de le juger.

Mercredi 9 octobre, les équipes de promotion du film ont loué un avion qui a déployé une banderole dans le ciel au-dessus d’un meeting républicain en Pennsylvanie : « Trump, va voir ‘The Apprentice’ vendredi ! »

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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