Sondage : Un Québécois sur deux envisage de passer à la voiture électrique
Même s’ils trouvent encore les voitures électriques trop chères, la moitié des Québécois affirment désormais qu’ils sont susceptibles d’en acheter une lors de leur prochain changement de voiture, selon un nouveau sondage Léger.
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« La majorité des répondants au Québec sont en faveur du virage vert », résume Patrice Maltais, directeur des affaires québécoises chez Global Automakers of Canada, l’organisme qui a commandé le sondage.
Cela se voit notamment dans le fait que 50 % des personnes interrogées « envisageraient » de passer à une voiture électrique lorsqu’elles devront changer de véhicule, contre 39 % qui jurent encore par les voitures à essence. Pourtant, moins d’une personne sur dix envisage de changer de voiture dans l’année à venir et un tiers des personnes interrogées prévoient de le faire dans au moins trois ans.
« C’est une bonne nouvelle, mais ce qui nous inquiète un peu, c’est que les Québécois sont inquiets de la rapidité avec laquelle on veut faire ce changement », souligne M. Maltais.
Trop cher
En effet, le prix (39%) et la durée d’autonomie (18%) des véhicules électriques demeurent des « barrières » pour les consommateurs québécois, signe selon M. Maltais que le gouvernement Legault devrait revenir sur sa décision de mettre fin au programme de subvention Roulez Vert en 2027.
Fourni par Patrice Maltais
« C’est une bonne chose de faire ce changement, mais tout le monde n’est pas en mesure de le faire maintenant », dit-il, plaidant pour que les incitations soient maintenues jusqu’en 2032 pour les voitures et jusqu’en 2035 pour les camions et les VUS.
À cet égard, les données du sondage démontrent que la majorité des Québécois (59 %) s’opposent à l’élimination du programme d’incitatifs à l’achat de véhicules zéro émission. Ce sont notamment les personnes les plus fortunées qui s’opposent le plus fortement à la fin de ces incitatifs.
Horizon 2035
Le groupe de constructeurs automobiles estime également que l’interdiction de la vente de véhicules à essence à partir de 2035 arrive trop vite.
« Il est trop tôt pour retirer complètement les véhicules à essence du marché. Il y a des endroits en région où l’infrastructure de recharge n’est pas encore prête », explique M. Maltais, soulignant que 72 % des Québécois estiment qu’il n’y a pas assez de bornes de recharge pour que la province passe entièrement aux voitures électriques.
Toutefois, lorsqu’on leur demande s’ils sont en faveur ou non du projet du gouvernement provincial d’exiger que 100 % des véhicules neufs vendus soient des véhicules « zéro émission » à compter de 2035, les répondants sont partagés : 46 % disent oui et 46 % disent non.
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