SONDAGE BFMTV. 56% des Français pensent que Macron a eu raison d’écarter l’option d’un gouvernement NFP
Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mercredi 28 août, une majorité de Français estiment que le président de la République a pris la bonne décision en décidant d’écarter cette hypothèse d’un gouvernement NFP, contre 43% qui estiment qu’il s’est trompé.
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé, lundi 26 août, qu’il écartait l’hypothèse d’un gouvernement de Nouveau Front populaire au nom de la « stabilité institutionnelle », les partis du NFP ont dénoncé un « coup d’Etat démocratique » et La France Insoumise a appelé à manifester le 7 septembre. Une majorité de Français estime pourtant que le président de la République a eu raison de ne pas choisir cette option, selon un nouveau sondage « L’Opinion en direct » réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV et publié ce mercredi.
Plus précisément, 56 % des Français interrogés estiment que le chef de l’État a pris la bonne décision, tandis que 43 % estiment qu’Emmanuel Macron s’est trompé. Sans surprise, 82 % des personnes ayant voté pour le Nouveau Front populaire au premier tour des législatives pensent qu’Emmanuel Macron s’est trompé, alors que seulement 12 % de ceux qui ont voté pour un candidat d’Ensemble pour la République le 30 juin le pensent.
Une petite majorité (52%) considère également que la décision de ne pas nommer Lucie Castets, candidate du NFP, au poste de Premier ministre ne constitue pas un « déni de démocratie », alors que 47% des Français pensent le contraire. Là encore, c’est parmi les électeurs du NFP au premier tour des législatives que la proportion de personnes qualifiant cette décision de « déni de démocratie » est la plus élevée (82%).
Mais lorsque l’on interroge les Français sur le ou les responsables de l’absence de nouveau gouvernement plus de sept semaines après les législatives, c’est Emmanuel Macron et le camp présidentiel qui sont les premiers pointés du doigt. 63% des personnes interrogées estiment être les premiers responsables de la situation actuelle, un chiffre en hausse de trois points par rapport au précédent sondage réalisé par Elabe pour BFMTV le mois dernier. 27% des sondés attribuent toutefois cette responsabilité au Nouveau Front populaire.
Les Français divisés sur la motion de destitution
Une responsabilité justifiant le dépôt d’une motion de destitution d’Emmanuel Macron, comme le souhaite La France Insoumise ? Près de la moitié des Français interrogés (49%) se disent favorables à une telle motion tandis que 50% s’y déclarent opposés. 64% des Français ayant voté pour le NFP et 50% des électeurs du RN et de ses alliés sont ainsi favorables à cette procédure de destitution.
Une nette majorité (74%) des Français, de gauche comme de droite, estime cependant que cette motion n’entraînera pas la destitution du président de la République.
Alors qu’Emmanuel Macron doit poursuivre sa série de consultations entamée vendredi avant de nommer un chef de gouvernement, de plus en plus de Français (55%) considèrent que l’absence d’un nouveau Premier ministre est « un problème » et que « la France ne doit pas rester si longtemps sans gouvernement ‘à part entière' ». Il y a un mois, ils n’étaient que 50% à être de cet avis.
Un gouvernement, oui, mais dans quelle configuration ? Une seule hypothèse recueille une majorité d’avis favorables auprès des Français (67 %), celle d’un gouvernement « technique » composé d’experts non issus d’un parti politique. 49 % des Français se disent favorables à « une coalition entre certains partis de gauche (sans La France Insoumise) et le camp présidentiel ».
Mais pour ce qui est du prochain locataire de Matignon, aucune personnalité ne parvient à réunir le soutien d’une majorité. Celui qui arrive en tête n’est autre que… Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire, avec 41% des Français souhaitant sa reconduction. Viennent ensuite Jordan Bardella (38%), l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve (28%), Xavier Bertrand (28%) et Lucie Castets (26%).
Echantillon de 1 006 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Enquête en ligne du 27 au 28 août 2024.