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Son poids lourd « pris en otage »


Le temps presse pour un camionneur de Joliette qui risque de faire faillite à la suite d’un accident survenu le 16 décembre dernier. Le remorqueur appelé sur les lieux ce jour-là a refusé de lui rendre son camion sous une « pratique qui semble frauduleuse », selon ce qui est allégué dans la procédure judiciaire.

«Je vais tout perdre à cause de lui. Je ne peux plus travailler et je perds 5 000 $ par semaine depuis le 3 janvier», raconte Martin Champoux, qui conduisait son camion depuis cinq mois avant l’accident.

M. Champoux entend se représenter en cour jeudi afin d’obtenir une injonction provisoire pour forcer la main de Remorquage Robillard, situé à Saint-Félix-de-Valois.

André Robillard, propriétaire de l’entreprise de remorquage, refuse d’en dire plus au Enregistrer à cause de la procédure judiciaire.

« Je ne veux pas ajouter de l’huile sur le feu. Nous avons des procédures à suivre et nous les suivrons », a-t-il déclaré.

Sauver une vie…

L’histoire commence le 16 décembre sur la route 345, dans la région de Lanaudière.

Les conditions routières sont si mauvaises que Martin Champoux décide d’arrêter de conduire et de garer son camion – qui lui appartient – ​​sur la propriété d’un ami. Il lui reste 5 minutes avant d’arriver lorsqu’un automobiliste le double dans la voie de gauche, avant de déraper.

« J’allais le croiser. Je me suis calmé, mais je me suis trop calmé. Mon camion s’est renversé sur le côté dans un champ labouré », raconte le camionneur.

L’automobiliste poursuit sa route sans s’arrêter. La police arrive sur les lieux quelques minutes plus tard.

Physiquement, Martin Champoux s’en sort indemne, mais il est sous le choc. Son ami se charge d’appeler un remorqueur local le temps qu’il reprenne ses esprits.

Remorquage Robillard travaillera de 18 h à 3 h du matin à l’aide de deux dépanneuses et d’une pelle mécanique, car le camion était chargé de billes de bois.

Le poids lourd devait être remorqué jusqu’à la propriété de l’ami de Martin Champoux, mais il sera plutôt transporté jusqu’au chantier de Remorquage Robillard.


M. Champoux sur les lieux de la collision, sur la route 345.

Photo fournie par Karine Castonguay

M. Champoux sur les lieux de la collision, sur la route 345.

… C’est cher

C’est là que les vrais ennuis commencent. Le 20 décembre, Martin Champoux appelle André Robillard pour récupérer son camion.

Seule la carrosserie de la cabine est endommagée, et son projet est d’effectuer lui-même les travaux.

« Cela allait me coûter beaucoup moins cher de tout réparer avec mes amis mécaniciens pendant les vacances. En déclarant à l’assurance, mes primes allaient augmenter et je prenais le risque de ne pas pouvoir renouveler », explique-t-il.

Mais le remorqueur insiste pour qu’il déclare l’accident à son assureur et refuse de lui restituer le camion sous prétexte que la facture n’est pas prête.

Nouvel appel le 27 décembre, même topo. Rebelote le 12 janvier, puis le 13 janvier.

« En y arrivant, j’ai déjà perdu 10 jours de travail. J’ai beaucoup insisté et Robillard a fini par me dire qu’il voulait 23 933 $ pour me rendre le camion », rapporte Martin Champoux.

Un calcul généreux fait par le camionneur et validé par Le journal pour les 9 heures de travail de remorqueur le 16 décembre revient à 6 700 $.

Pire, raconte Martin Champoux, qui a enregistré la conversation, André Robillard lui propose de payer la moitié de sa franchise d’assurance et de réclamer des dommages de 35 000 $.

« Il n’y avait aucun doute à partir de là. Mon camion est pris en otage », raconte le camionneur.

Pendant les quelques minutes où nous lui avons parlé, André Robillard a indiqué que « c’est la première fois » qu’il vit une telle situation. Il a également laissé entendre à Enregistrer à « faire attention », car nous n’avons « qu’une seule version des faits ».

Cependant, il a refusé de nous donner le sien en raison de poursuites judiciaires.

Martin Champoux n’est toujours pas sur la route. Son contrat de transport de bois avec une scierie est en péril, car il lui reste très peu de temps pour livrer la marchandise.

« Ça commence à me coûter cher d’avoir sauvé la vie de cet automobiliste », lâche-t-il.

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