Farah, 43 ans, a été victime d’une arnaque sentimentale. L’homme qu’elle pensait être son nouveau petit ami lui a emprunté 104 000 euros sans jamais la rembourser. Ce Columérin est également soupçonné d’escroquerie envers des artisans pour un montant de 140 000 euros.
« C’est une arnaque amoureuse qui m’a coûté 104 000 euros. » Farah, 43 ans, lutte depuis des mois pour récupérer l’argent qu’elle a prêté à son petit ami en 2020 à Colomiers.
« J’étais en plein divorce, raconte-t-elle. J’étais fragile. On s’est rencontrés alors qu’on était tous les deux dans la voiture. On a échangé nos numéros et correspondu par SMS. Il m’a dit qu’il était à la tête d’une entreprise de dix salariés. Il m’a aussi dit que sa maison était à vendre mais qu’elle était bloquée chez le notaire à cause du Covid. »
« Je lui ai fait confiance »
Farah, de son côté, vend sa maison, en raison de son divorce. « Il m’a interrogée sur la vente et voulait savoir quand je recevrais l’argent. Puis il m’a dit qu’il avait du mal à payer ses employés. Je lui ai fait confiance. Il devait me rembourser le mois suivant. »
Mais le joueur de 42 ans n’a pas tenu sa promesse. « A chaque fois, il trouvait une excuse et il remettait ça à plus tard. Quand j’ai cherché sur Internet, j’ai réalisé qu’il était interdit de manager jusqu’en 2024. J’ai déposé plainte pour abus de confiance. »
Le soi-disant artisan a signé des reconnaissances de dette à Farah. « J’ai engagé un avocat, Me Moussa Diakite, et nous avons déposé une ordonnance de référé. Il doit rembourser 7 500 €, soit 500 € par mois pendant 15 mois, et je dois répéter l’opération jusqu’à ce que je sois entièrement remboursé. C’était en janvier 2023. »
« Il est très rusé »
Depuis, la victime n’a toujours rien reçu. « Il est très rusé et organise son insolvabilité. Il est au bénéfice des aides sociales mais je sais qu’il travaille au noir. Sur les chantiers, il demande des chèques sans le nom du bénéficiaire et les fait encaisser par des tiers. »
Aujourd’hui, Farah se retrouve dans une situation difficile. « Il m’a fait beaucoup de mal. À cause de lui, j’ai été interdite de banque. Il a profité d’une période de ma vie où j’étais psychologiquement fragile. Je ne veux pas que cela arrive à d’autres personnes. »
Parce que, en lisant un article publié dans La dépêche du MidiFarah a reconnu le modus operandi de son débiteur. « C’était évident. L’article racontait comment un homme de Colomiers avait utilisé le nom d’artisans bien établis pour acheter des matériaux sur leurs comptes dans de grandes entreprises de construction. Il en avait acquis pour plus de 140 000 euros. »
Dans cette autre affaire, il a été placé en garde à vue où il a nié les faits. Il comparaîtra dans quelques mois devant le tribunal correctionnel de Toulouse.