Son casque pour l’armée américaine franchit une étape
Microsoft poursuit le développement de son casque de réalité mixte destiné à l’armée américaine. Après des tests encore peu convaincants l’an dernier sur des prototypes d’HoloLens modifiés, un nouvel acteur du nom d’Anduril va lui prêter main-forte. A la clé : un contrat de 22 milliards de dollars pour 120 000 casques.
Depuis 2021, Microsoft travaille sur un nouveau casque de réalité mixte (réalité augmentée et réalité virtuelle), basé sur son HoloLens. Il ne s’agira pas d’un nouveau modèle grand public, mais d’une commande spéciale de l’armée américaine, pour un montant de 21,9 milliards de dollars étalé sur 10 ans. Annoncé en 2018, sous le nom d’IVAS (Integrated Visual Augmentation System), il a été conçu pour fournir aux soldats de nouvelles informations directement dans leur champ de vision, avec des données mises à jour en temps réel, sous différentes formes, et avec un traitement basé sur l’IA.
Jusqu’à l’année dernière, les tests n’avaient pas été concluants, et ils avaient fait prendre du retard au projet. Alors que 120 000 casques doivent être livrés aux soldats américains, ceux-ci se sont plaints l’année dernière d’un système peu efficace qui finissait par les rendre malades. Le système devait être peaufiné, et des tests supplémentaires étaient prévus pour le début de l’année prochaine. Mais aujourd’hui, un nouvel acteur a rejoint le projet, et pourrait certainement changer les choses. Il s’agit de la startup Anduril, fondée par le créateur des casques VR Oculus racheté par Facebook. Avec elle, une nouvelle plateforme logicielle arrive baptisée « Lattice ».
Anduril, la future révolution technologique de l’armée ?
En 2012, Palmer Luckey n’avait que 20 ans lorsqu’il a fondé Oculus. Depuis, l’homme a lancé Anduril, grâce aux 2 milliards de dollars issus de la vente d’Oculus (après seulement deux ans d’activité). Et il semble que sa nouvelle pépite ait quelque chose d’important aux yeux de Microsoft, pour son contrat avec l’armée américaine. Dans ses dernières nouvelles, la startup a levé la bagatelle de 1,5 milliard de dollars (sa septième levée de fonds), pour une valorisation de 14 milliards de dollars. Depuis 2017, elle travaillerait d’arrache-pied sur une architecture logicielle qui conviendrait au programme IVAL.
« Il s’agit de l’un des programmes les plus critiques de l’armée qui sera déployé dans un avenir proche, avec pour objectif de transmettre les bonnes données aux bonnes personnes au bon moment », a expliqué Palmer Luckey, le fondateur d’Anduril. Ce projet est ma priorité absolue. C’est l’essence même d’Anduril, et nous construisons l’infrastructure pour cela depuis des années.a-t-il ajouté. Derrière cela, il n’y a évidemment pas que le projet de Microsoft et son casque de réalité mixte. Controversé, l’entreprise promet « transformer les capacités militaires des États-Unis et de leurs alliés. »
Pour cela, d’autres projets sont dans ses plans. Avec des outils qui seront produits dans une gigantesque usine du Nevada, aux capacités colossales. Dans sa gamme, il devrait y avoir des systèmes militaires, mais aussi des armes autonomes, que ce soit des drones dans les airs ou des sous-marins dans les mers. Au même titre que Palentir pour la surveillance, Anduril risque de sérieusement faire parler de lui, et son nouveau contrat avec Microsoft ne sera potentiellement pas le seul outil qui fera parler de l’entreprise à grande échelle. Réponse en tout cas l’année prochaine pour les casques de réalité mixte, et l’intégration de leur nouvelle architecture logicielle.
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