Un pilote de ligne suisse a démissionné de son poste pour des raisons de conscience écologique. Il a choisi de poursuivre son combat en changeant de carrière.
« La passion demeure mais je m’en vais », dans un long message posté sur LinkedIn, Yann Woodcock a annoncé sa démission de son poste de pilote de ligne pour la compagnie aérienne Swiss.
Depuis 2011, l’aviateur explique qu’il vit de sa passion pour l’aéronautique mais a choisi de quitter son poste par conscience écologique.
« Je pars parce que j’ai pris conscience de l’ampleur de la catastrophe climatique et de l’effondrement de la vie », dit-il. « En tant que tel, je ne souhaite plus faire partie d’une industrie qui contribue de manière significative au problème. »
Les avions représentent 2,5 % des émissions de CO2 à l’échelle internationale, mais sont à l’origine de 5 % du réchauffement climatique. Par exemple, un vol aller-retour Paris-New York représente 20 % des émissions annuelles d’un Français moyen.
Une reconversion professionnelle pour continuer son combat
«Le domaine du droit, pour lequel je quitte le cockpit, me fascine tout autant que voler au-dessus des nuages», déclare l’ancien pilote de ligne suisse.
« Par la suite, j’entends utiliser mes compétences pour poursuivre mon combat pour un monde plus juste et défendre des causes pour lesquelles il est, dans ce monde inégalitaire, vital de se battre », affirme Yann Woodcock dans son billet publié le 3 mai.
Republié pas moins de 400 fois, le post compte près de 10 400 likes. Dans les commentaires, de nombreux avis divergent mais l’ancien pilote de ligne reçoit de nombreux soutiens.
Un commentaire fait notamment écho à celui du Suisse : « Toutes mes félicitations et toute ma sympathie pour ce choix courageux. Votre parcours rappelle étrangement le mien. Egalement pilote, j’ai quitté ce monde en 2015, à la fois par obligation économico-professionnelle et par conscience des enjeux environnementaux», explique Stanislas Gouhier, aujourd’hui délégué à la planification climatique et durable en Suisse.
Yann Woodcock conclut sa tirade : « Soyons indignés, unissons-nous, engageons-nous. »