Le plus grand sommet diplomatique jamais organisé en Russie, selon le Kremlin, s’est terminé cette semaine à Kazan avec une position ferme sur le conflit au Moyen-Orient. Réunissant 36 pays, la conférence des BRICS a adopté une déclaration finale dure envers Israël, tout en ignorant les événements du 7 octobre et la question des otages.
Dans leur communiqué, les pays participants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à la détérioration de la situation dans les territoires palestiniens occupés », condamnant notamment « l’escalade sans précédent de la violence à Gaza et en Cisjordanie résultant de l’offensive militaire israélienne ». Ils dénoncent les pertes civiles, les déplacements forcés et la destruction des infrastructures.
Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre les risques de conflagration régionale, soulignant que les tensions entre l’Iran et Israël placent le Moyen-Orient au bord d’une guerre. Concernant le Liban, les BRICS se sont contentés de condamner « les attaques israéliennes contre des zones résidentielles », sans évoquer les actions du Hezbollah. Ce sommet marque également l’échec des efforts américains visant à isoler la Russie sur la scène internationale. Plusieurs pays, dont la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Malaisie, ont déjà postulé pour rejoindre l’organisation. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également exprimé son désir de rejoindre les BRICS. La présence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour la première fois en Russie depuis plus de deux ans, a été un « moment fort » du sommet, malgré les critiques de l’Ukraine qualifiant cette visite de « mauvais choix ».