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Sollicitée par plusieurs constructeurs chinois, Stellantis refuse de vendre une de ses marques

Selon Carlos Tavares, les constructeurs chinois s’intéressent de près à certaines des 14 marques qui composent le groupe Stellantis. Mais le manager l’assure, il ne compte pas en abandonner un seul.

Lors du Mondial de l’Automobile de Paris, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a annoncé avoir rejeté plusieurs offres de constructeurs chinois souhaitant acquérir l’une des 14 marques de son groupe.

« De nombreux fabricants chinois sont venus frapper à ma porte pour acheter des marques, et j’ai refusé. C’est un actif immatériel qui a de la valeur, qui représente la valeur de la marque avec une histoire »a expliqué le gérant.

Une seule marque est actuellement perdante au sein du groupe

Pour rappel, le groupe Stellantis, fondé en 2021, est issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA). Il tient un portefeuille de 14 marquesdont Peugeot, Citroën, Opel, Fiat, Chrysler et Dodge. Parmi eux, un seul connaît actuellement des difficultés financières : Maserati. « C’est la seule marque qui perd de l’argent »a déclaré Carlos Tavares, avant d’ajouter que la direction de Maserati ainsi que d’Alfa Romeo avait été confiée à l’Italien Santo Ficili.
Carlos Tavares a reconnu que le positionnement de Maserati n’était pas encore clairement établi. Selon lui, la marque italienne oscille entre « grand tourer performance » et le « dolce vita ». Il a également noté que ses prix élevés pourraient être un facteur expliquant les récentes mauvaises performances.

Stellantis ne tourne pas le dos à la Chine

Par ailleurs, le groupe Stellantis a récemment créé une joint-venture avec la start-up chinoise Leapmotor, spécialisée dans la production de véhicules électriques. Leur objectif : lancer une attaque sur le marché européen avec des véhicules à prix compétitifs. « L’objectif est que nous ayons une marque chinoise avec une structure de coûts chinoise qui nous permette de lutter contre leurs autres marques chinoises »a souligné le dirigeant. Leapmotor vient de présenter son deuxième SUV électrique destiné à l’Europe avec le B10.
Carlos Tavares s’inquiète toutefois de l’impact potentiel des taxes supplémentaires que l’Union européenne envisage d’imposer sur les véhicules chinois importés. Il a averti qu’il serait irréaliste de penser que la Chine ne réagirait pas à de telles mesures protectionnistes.

Enfin, le dirigeant a évoqué sa retraite, qu’il a annoncée début octobre. Après 45 ans dans l’industrie automobile, il a pris cette décision en accord avec ses proches. « Ce que me disent mes amis, mes enfants et ma femme, c’est : ‘ça suffit’ »a-t-il conclu.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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