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Solidaire de Guillaume Meurice, la « bande à Charline » conteste la présidence de Radio France

Dans « Le Grand dimanche soir », les membres de l’équipe se sont unis pour défendre la liberté d’expression après le limogeage de leur collègue. Le chroniqueur Djamil Le Schlag a directement démissionné.

Charline Vanhoenacker dans « Le grand Dimanche soir », le 5 mai.

Charline Vanhoenacker dans « Le grand Dimanche soir », le 5 mai. Capture d’écran France Inter/YouTube

Par Sophie Gindensperger

Publié le 6 mai 2024 à 12h51

Mis à jour le 6 mai 2024 à 17h12

La bataille de l’humour a commencé à Radio France, et l’équipe de Super dimanche soir fièrement combattu hier soir, en solidarité avec son camarade Guillaume Meurice. Ce dernier a été suspendu jeudi par la présidence de Radio France, qui l’a convoqué le 16 mai. La semaine précédente, il avait salué la plainte portée contre lui pour avoir qualifié le Premier ministre israélien de« Tu es un peu nazi, mais sans prépuce » a été licencié.

« Il ne vous manque qu’une seule personne, c’est Guillaume Meurice, qui n’a pas le droit d’être parmi nous ce soir. » déplorait Charline Vanhoenacker en préambule d’une émission dans laquelle le nom (et la blague) du chroniqueur figurait dans tous les sketchs et dans toutes les colonnes. « J’ai une pensée sincère pour le procureur qui a classé la plainte », a insisté la maîtresse de cérémonie de l’émission, qui a également expliqué le choix de continuer à diffuser malgré ce licenciement. « On a la chance d’avoir un micro, on le garde, parce que c’est important de défendre la liberté d’expulsion… Euh, d’expression ! « , dit-elle. Vendredi, lors d’une tribune commune, producteurs et journalistes de la station se sont inquiétés du « virage éditorial » décelé dans cette suspension, mais aussi de la suppression de certains programmes pour la rentrée, ainsi que de la perte d’un tiers des émissions. du budget du spectacle de Charline Vanhoenacker.

«Je reconnais que nous sommes allés trop loin. En voulant mettre des blagues en colonnes, nous avons dépassé les limites. Mais je ne sais pas dans quel club on vous prive de votre attaquant principal trois jours avant le match, » continua l’hôte. En matière de liberté d’expression, même si on doit entrer sur le terrain sur une jambe et les yeux bandés, on va le jouer ce match, non ? Alors ce soir, nous ne promettons pas de marquer des buts, mais nous tenons à montrer que la solidarité existe toujours et qu’elle est la meilleure défense. » Alors que dans la salle, de nombreux critiques de l’émission sont venus en soutien, le casting de la semaine n’a pas manqué de souligner l’absence flagrante de Guillaume Meurice. Aymeric Lompret a pris la parole à la place de son collègue, y compris son habituel micro de trottoir – allant jusqu’à expliquer la plaisanterie sur le « nazi sans prépuce » à la direction de Radio France.

J’ai dit non, il est temps de partir.

Djamil Le Schlag

Coup de théâtre, l’humoriste Djamil Le Schlag a démissionné en direct, s’adressant également aux plus hautes sphères. « À qui pensez-vous faire peur avec vos menaces de licenciement ? Personnellement, je suis arabe en France, j’ai toujours été menacé d’être viré, et que depuis ma naissance, j’ai la peau forte, il a dit. J’ai pris ma décision il y a une heure, je suis passé devant le bureau du directeur de Radio France et j’ai vu une affiche Macron 2027, J’ai dit non, il est temps de partir. il a expliqué, l’appelant « Jospinade » sa décision « se retirer de la fonction publique ». Coup de grâce, la chanson de Giedré, comme à son habitude chantée sur un air très léger, clôturait le spectacle avec ces mots : « Il arrive que des décisions de justice ne soient pas respectées par la fonction publique, parfois quand on défend les droits humains cela finit devant les prud’hommes. »

Charline Vanhoenacker a précisé à deux reprises que la décision de licencier l’humoriste venait de Sibyle Veil, présidente de la Maison Ronde, et non d’Adèle Van Reeth, directrice de France Inter. Le bras de fer commence ainsi avec la présidence, qui semble aujourd’hui isolée d’une partie de ses équipes.

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