Soldes d’hiver ce mercredi : produits stars, prix cassés… de bonnes affaires à saisir dès les premiers jours

Vous avez profité des vacances ? Fêté le Nouvel An ? Goûté la galette ? Vous allez (peut-être) adorer les soldes d’hiver, qui commencent ce mercredi 8 janvier, quasiment dans la foulée du retour au boulot ou à l’école. Trop tôt ? Oui, beaucoup trop tôt, jugent certains professionnels, même si la date, prévue longtemps en amont, est définie par la loi. Traditionnellement en effet, le top départ des soldes a lieu le deuxième mercredi du mois de janvier.

« Black Friday, fêtes, vacances… le problème c’est que cette année plus encore qu’auparavant, les ménages ont enchaîné les dépenses », juge Jean-Guilhem Darré, le délégué général du Syndicat des Indépendants, qui milite pour un report du démarrage de ce temps fort annuel « d’au moins deux semaines ». « Cela nous permettrait de vendre des vêtements d’hiver à un prix normal quand nous sommes au creux de l’hiver », ironise-t-il.

À défaut d’être entendu cette année, son syndicat espère au moins que la cuvée 2025 sera bonne. Car si le pouvoir d’achat est en berne, si l’incertitude politique continue de miner les Français, au moins, ces jours-ci, il fait froid ! Voilà qui devrait pousser les Français à acheter manteaux et autres pulls chauds à prix barrés.

« Les Français sont de plus en plus accros aux petits prix »

Non que les commerçants, dans l’habillement notamment, aient à cœur d’écouler leurs stocks au plus vite : « Cette année, ils sont moins importants », juge Emmanuel Le Roch. De fait, ils ont baissé tout au long du mois de novembre avec le Black Friday qui s’est métamorphosé en Black November. Mais aussi grâce à toutes ces ventes privées qui ont fleuri un peu partout, dès que la parenthèse enchantée de Noël a été refermée.

« Actuellement, moins de la moitié de nos adhérents ont encore entre 30 et 40 % de leurs stocks, ce qui n’est pas énorme », confirme Jean-Guilhem Darré. En fait, si les soldes promettent de démarrer sur les chapeaux de roues, c’est plutôt parce que le budget des ménages reste contraint. « L’enjeu, pour chaque commerçant, va être de capter les intentions d’achat de la clientèle le plus tôt possible », décrypte Romain Gavache. « C’est une constance depuis début 2024 : les Français sont de plus en plus accros aux petits prix », conforte Yohann Petiot, le directeur général de l’Alliance du Commerce.

Une autre question, elle, restera en suspens jusqu’à la fin de cette période promotionnelle, le mardi 4 février : les soldes d’hiver ne risquent-ils pas d’être « asséchés » par ce temps fort qu’est devenu le Black Friday ? « C’est vrai, du fait de cette nouvelle donne, les soldes sont proportionnellement moins intéressants qu’avant, admet Yohann Petiot. Mais ils correspondent quand même à un moment unique : à la différence des ventes privées, que chaque commerçant instaure dans son coin, les soldes sont légalement définis comme un moment partagé par tous, et au cours duquel les commerçants ont le droit de vendre à perte ».

Voilà pourquoi, comme Emmanuel Le Roch d’ailleurs, il envisage « avec optimisme » la période qui s’ouvre : « Sauf si, comme l’an dernier, des chutes de neige ou des mouvements sociaux (des agriculteurs) empêchent les gens de sortir, les signaux sont plutôt au vert ».