Roger Fortson, un militaire de 23 ans, a été tué le 3 mai lors d’une intervention de la police locale.
Sa famille s’est félicitée ce lundi du limogeage du responsable mis en cause.
Elle réclame désormais des poursuites pénales.
« Cet événement tragique n’aurait jamais dû se produire. ». Un mois après la mort de Roger Fortson, le shérif du comté d’Okaloosa a rompu son silence. Éric Aden a annoncé le limogeage d’un policier impliqué dans la mort de cet homme noir, membre de l’Armée de l’Air, lors d’une descente de police à son domicile.
Ce militaire de 23 ans a en effet été tué le 3 mai lors d’une intervention de la police locale, alertée d’un incident en cours impliquant de possibles violences physiques. Il était seul chez lui en conversation vidéo avec sa petite amie lorsqu’on frappa violemment à sa porte. Après avoir tenté d’identifier qui frappait, Roger Fortson a pris son pistolet, puis a ouvert la porte avec le pistolet dans une main pointé vers le sol, selon le rapport d’enquête interne de la police publié vendredi.
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Le shérif du comté d’Okaloosa a annoncé vendredi le licenciement de l’officier impliqué, Eddie Duran, à la suite de cette enquête interne, au motif que «les faits ne justifient pas son recours à la force meurtrière« . Le shérif, qui a salué la mémoire de la victime qui « n’avait commis aucun crime« , a souligné que l’enquête administrative est distincte de l’enquête judiciaire, qui se poursuit.
L’avocat Ben Crump, très impliqué dans les affaires de violences policières contre les noirs, qui représente la famille du jeune homme, a salué lundi « un pas en avant avec ce licenciement » du policier mais a de nouveau exigé des poursuites pénales. « Il ne s’agit pas d’une simple négligence mais d’un acte criminel et il doit en être tenu responsable », a ajouté l’avocat lors d’une conférence de presse en présence de la mère de Roger Fortson. Selon Ben Crump, la famille veut « une justice totale, pas une justice partielle, pas une justice aux trois quarts. »