Les autorités sanitaires lancent une nouvelle enquête de santé auprès de la population française, à partir de ce lundi.
Quel est son objectif ?
Cette vaste enquête, baptisée Albane, vise à mieux comprendre les liens entre santé, environnement et alimentation. Elle est financée par les ministères en charge de la Transition écologique, de la Santé, de l’Agriculture et du Travail.
Concrètement, il s’intéressera aux habitudes alimentaires et au niveau d’activité physique de la population (qui jouent un rôle déterminant dans le développement de certaines maladies chroniques) ; à la quantité de substances chimiques comme les pesticides, les bisphénols, les plastifiants (phtalates) ou encore les composés perfluorés (PFAS) dans notre organisme ; et à la fréquence de maladies comme le diabète, le surpoids, l’obésité, l’hypertension artérielle, les maladies respiratoires chroniques, parfois insuffisamment diagnostiquées.
Comment cela va se passer ?
La première phase débute ce lundi et s’achèvera en décembre 2024. Elle concernera 400 personnes : 200 adultes de 18 à 79 ans, et 200 enfants de plus de deux ans, en Île-de-France et en Nouvelle-Aquitaine.
Ces personnes seront tirées au sort dans une base de données de l’Insee. Elles recevront un courrier d’information et seront contactées par un enquêteur d’Ipsos pour demander leur consentement. Elles devront ensuite remplir un questionnaire sur leurs habitudes de vie pendant trois semaines, puis devront se soumettre à des examens de santé dans un laboratoire de biologie médicale. « Certains des participants devront également porter un accéléromètre pendant une période de sept jours pour mesurer leur activité physique », explique le communiqué.
Et après ?
Cette première phase servira à tester le protocole d’enquête en conditions réelles, et à l’ajuster si nécessaire avant son lancement au niveau national. Car l’objectif est que cette enquête soit généralisée à l’ensemble du territoire en mai 2025. Elle inclura alors 3 000 personnes, dont 2 000 adultes et 1 000 enfants, précise l’Anses. Là encore, les communes et les ménages seront tirés au sort.
Une fois analysés, les résultats de cette vaste enquête éclaireront les pouvoirs publics sur les mesures à mettre en œuvre pour améliorer la santé de la population, à chaque étape de la vie. L’enquête Albane a vocation à être répétée tous les deux ans, sur des échantillons de 3 000 personnes, ce qui permettra également de suivre l’évolution de la santé de la population française.
hd1