Societe generale : En cédant ses activités de financements d’équipements à BPCE, Société générale apaise le marché
(BFM Bourse) – La banque de La Défense a annoncé un accord de cession de ces activités pour un montant total de 1,1 milliard d’euros. Cette opération renforcera le ratio de solvabilité de l’établissement.
Le marché attend depuis longtemps les annonces de vente de la Société Générale. Si applicable ce mardi. La banque de La Défense a annoncé un protocole d’accord en vue de céder à BPCE (groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne) ses activités dites SGEF (pour « Société Générale Equipment Finance »), c’est-à-dire les activités de financement d’équipements professionnels.
Ces entreprises proposent des solutions de financement et de location aux distributeurs, commerçants, fabricants et entreprises. Cela peut concerner par exemple le financement d’équipements dans les transports, le secteur médical, les énergies et technologies renouvelables.
BPCE reprendra l’ensemble de ces activités à l’exception de deux pays, la République tchèque et la Slovaquie.
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Un montant de 1,1 milliard d’euros
Les encours de crédits liés à ces activités s’élèvent à près de 15 milliards d’euros pour un encours pondéré de 8 milliards d’euros.
Le montant de la cession s’élève à 1,1 milliard d’euros et la transaction, qui devrait être finalisée au premier trimestre 2025, aura un impact positif pour la Société Générale sur son ratio de solvabilité CET 1 (qui rapporte les fonds propres des banques au risque (encours pondéré) de 25 points de base, soit 0,25 point de pourcentage.
A la Bourse de Paris, le marché apprécie ce projet de vente qui libère du capital. Le titre Société Générale avançait de 3,8% vers 10h15 et signait la meilleure performance du CAC 40.
Les cessions d’actifs constituent un point clé pour l’évolution du titre Société Générale du fait de son ratio CET1. Il faut comprendre que cet indicateur de solvabilité est suivi de près par le marché et les analystes.
Or, dans une note récente, Morgan Stanley soulignait que la Société Générale pourrait voir, toutes choses égales par ailleurs, ce ratio CET 1 passer en dessous de 13% en 2025 (après 13,1% en 2023) en raison de divers impacts, notamment liés aux nouvelles normes prudentielles bâloises. IV. Une autre banque, Deutsche Bank, avait souligné que l’impact lié à cette norme s’élèverait à 1 point de pourcentage, avec 85 points de base sur la seule année 2025 (mais contrairement à Morgan Stanley, Deutsche Bank estimait que le ratio CET 1 resterait stable autour de 13 %).
De nombreux transferts évoqués
Un moyen pour la Société Générale de renforcer son ratio de solvabilité reste de vendre ses activités non stratégiques. De nombreux articles de presse ont fait état de transferts potentiels ces derniers mois. Outre les cessions d’activités de financement d’équipements professionnels, déjà évoquées, des indiscrétions de plusieurs médias avaient fait état de l’étude de la cession du private banking au Royaume-Uni, en Suisse, des activités de titres de la banque allemande Hanseatic Bank. , ou encore des activités en Roumanie ainsi qu’en Côte d’Ivoire, au Maroc, au Sénégal et au Bénin.
En reprenant toutes les ventes potentielles évoquées par les médias et qui correspondraient aux critères (peu de synergies, un coût en fonds propres peu satisfaisant) évoqués à Morgan Stanley par la directrice financière, Claire Dumas, la banque américaine a estimé que la Société Générale pourrait libérer en hausse entre 1,75 et 2,91 points de pourcentage sur son ratio CET 1, tout en limitant l’impact sur ses bénéfices (16%).
Morgan Stanley a cependant jugé que des activités de vente représentant un impact de 50 points de base à 100 points de base sur le ratio CET 1 seraient suffisantes pour apaiser les inquiétudes du marché sur son ratio de solvabilité et pourraient ainsi déclencher une appréciation de ses multiples boursiers.
Mais l’absence d’avancée dans les cessions de Société Générale l’a amené à revoir son avis vers une « pondération en ligne », l’équivalent de « neutre » chez Morgan Stanley. C’est également l’une des raisons qui ont conduit Deutsche Bank à passer de l’achat à la conservation du titre il y a deux semaines.
En procédant ainsi à la vente annoncée ce jeudi, la Société Générale envoie un signal positif et fait un pas vers la reconquête du marché. La banque publiera ses résultats du premier trimestre le 3 mai.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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