(BFM Bourse) – Le président de la République a précisé ses propos concernant un potentiel rachat d’un établissement bancaire français, en l’occurrence la Société Générale, par une autre banque européenne.
Emmanuel Macron a affirmé mercredi qu’il ne souhaitait pas spécifiquement une consolidation du secteur bancaire européen autour de la Société Générale, insistant sur le caractère « générique » de ses propos à ce sujet, car il serait « malvenu » de commenter un « cas spécifique ». « .
Interrogé la semaine dernière par la chaîne américaine spécialisée dans la finance Bloomberg TV sur un exemple fictif de la première banque espagnole Santander souhaitant racheter la Société Générale, le président a alors répondu que « cela fait partie du marché, mais agir en Européens signifie avoir besoin de consolidation en tant qu’Européens ». .
Il a ajouté que « bien sûr », des fusions transfrontalières pourraient être possibles dans le secteur, augmentant au passage le cours de l’action Société Générale.
Remarques « génériques »
Mercredi, dans un entretien à L’Express, Emmanuel Macron a tenu à préciser ses propos sur la Société Générale, affirmant n’avoir « jamais » parlé d’un cas précis – car « ce serait très malvenu » – mais plutôt « de manière générique ». « . « Je n’ai jamais entretenu et je n’envisagerai aucune spéculation sur quelque groupe français que ce soit », a-t-il insisté, le matin même de l’assemblée générale de la banque française.
« Si nous disons que nous sommes pour l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux, nous sommes pour que les acteurs européens s’organisent de manière optimale entre eux. Le reste, c’est la vie des affaires, cela ne me concerne pas », a-t-il ajouté.
Le président est également revenu sur une éventuelle consolidation du secteur bancaire européen : « Je n’ai pas dit que je voulais une consolidation. Je n’ai ni à la souhaiter ni à la bloquer », a-t-il affirmé, invoquant « une sorte de bulle médiatique (.. .) inapproprié » qui s’est « formé » après son entretien avec Bloomberg TV.
« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes pour l’union des marchés des capitaux et l’union bancaire, et dire que nous allons nous lancer dans le protectionnisme parmi les Européens », a-t-il ajouté.
Plusieurs voix, dont la Banque centrale européenne, se sont déjà prononcées en faveur d’un secteur bancaire européen plus concentré autour de quelques acteurs. Hormis le britannique HSBC, aucune banque en Europe ou au Royaume-Uni ne figure parmi les 15 premiers établissements mondiaux, selon leur capitalisation boursière.
En Espagne, BBVA a tenté une offre de fusion sur son compatriote Sabadell mais, face au refus de ce dernier, a finalement lancé début mai une offre publique d’achat hostile. Le gouvernement espagnol, qui juge l’opération « contraire aux intérêts » de l’Espagne, menace de la faire dérailler.
(Avec l’AFP)
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