Société Générale poursuit à grand pas son programme de cessions et son désengagement en Afrique. Le géant bancaire français a annoncé ce vendredi un accord pour céder sa filiale marocaine au groupe financier marocain Saham, pour un prix de 745 millions d’euros. Une annonce saluée dans la matinée par une hausse du prix proche de 4%. Le titre a gagné près de 11% au cours du mois dernier.
Au Maroc, la cession concerne à la fois sa banque, à savoir les 57,67% détenus dans Société Générale Marocaine, et la totalité des actions détenues par Sogécap (la compagnie d’assurance de la Société Générale) dans La Marocaine Vie. L’annonce de cet accord a un impact comptable négatif de 75 millions d’euros sur les résultats du premier trimestre.
En décembre, la banque a annoncé la vente de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique. Et quelques mois plus tôt, elle avait entamé son retrait du Congo, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de la Mauritanie, tout en menant une réflexion stratégique sur la Tunisie.
Ce retrait d’Afrique s’inscrit plus largement dans le programme de recentrage lancé par le directeur général de la banque, Slawomir Krupa. Le groupe de La Défense annonce ainsi sa deuxième cession d’actifs en 24 heures, après celle de sa filiale de financement d’équipements professionnels SGEF au groupe BPCE. Ensemble, les deux ventes affichent un prix proche des 2 milliards d’euros.
Feuille de route stratégique
« Société Générale poursuit la mise en œuvre de sa feuille de route stratégique à travers ce projet de cession », a déclaré Slawomir Krupa, déterminé à démontrer aux marchés les résultats concrets de sa revue stratégique.
Le groupe Saham est présidé par Moulay Hafid Elalamy, l’ancien ministre marocain de l’industrie et du commerce.
« Nous sommes convaincus que la qualité du projet de rachat par le groupe Saham offrira de nouvelles perspectives de développement pour ces activités et créera de la valeur pour les clients et les salariés », a ajouté Slawomir Krupa.
La Société Générale emploie environ 4 000 personnes au Maroc, où elle compte près de 1,5 million de clients. Les « contours » d’un accord commercial ont également été annoncés, permettant aux grands clients de la banque française de toujours trouver un soutien local au Maroc.
