Snobés pour la vice-présidence de l'Assemblée, les députés RN protestent
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Snobés pour la vice-présidence de l’Assemblée, les députés RN protestent

Snobés pour la vice-présidence de l’Assemblée, les députés RN protestent

Prônant une représentation équilibrée de chaque force politique dans les instances de l’Assemblée, le groupe de Marine Le Pen avait annoncé qu’il voterait pour des candidats de gauche, de la majorité et de la droite nationale.

L’élection des vice-présidents de l’Assemblée nationale n’a pas été fructueuse pour la droite nationale. A l’issue des deux tours, six vice-présidents ont été élus, dont deux de La France Insoumise mais aucun du Rassemblement national.

Quatre des six vice-présidents ont été élus dès le premier tour : les Insoumises Nadège Abomangoli et Clémence Guetté, qui sera la première vice-présidente, la candidate d’Horizons et vice-présidente sortante Naïma Moutchou, et Xavier Breton (La Droite républicaine). Au second tour, le ministre démissionnaire de l’Industrie Roland Lescure et la députée LR Annie Genevard ont été élus.

« Arnaques et achats d’emplois »

Le Rassemblement national n’a donc pas réussi à faire gagner ses deux vice-présidents sortants, Sébastien Chenu et Hélène Laporte. Prônant une représentation équilibrée de chaque force politique dans les instances de l’Assemblée, le groupe de Marine Le Pen avait annoncé qu’il voterait pour des candidats de gauche, de la majorité et de la droite nationale.

« Seuls à respecter le règlement intérieur de l’Assemblée, nous avons voté pour six vice-présidents représentant strictement le poids politique des différents groupes élus par les Français. Et c’est notre honneur. »écrit quelques minutes après le résultat du vote de Marine Le Pen sur X. « Rester à l’écart des transactions douteuses et des positions d’achat est une ligne de conduite dont nous ne dérogerons pas. Si d’autres groupes piétinent la démocratie de notre institution, c’est leur problème et celui de leurs électeurs. »elle a continué.

D’autres dirigeants du groupe Rassemblement national ont réagi à cette défaite. Sébastien Chenu, candidat malheureux à la vice-présidence, a dénoncé une « mépris » des 11 millions d’électeurs qui ont voté pour la droite nationale aux législatives. Même son de cloche du côté du député Julien Odoul qui parle d’une « arnaque » et un « une démocratie malade (…) qui met le peuple de côté ».

« Priver la principale force politique du pays d’une représentation à l’Assemblée nationale est une insulte à la démocratie… Les manigances des autres pour distribuer des sièges dans le dos de nos électeurs sont indignes. »a pris d’assaut le député Laurent Jacobelli sur X.

« Mouvement tactique »

Dans la presse, les députés de gauche ont tenté de décrypter « le mouvement tactique » du RN, selon les termes de Benjamin Lucas (Groupe Ecologiste et Social). « Le RN avait perdu. Ce qu’il a tenté de faire là avec son pseudo-coup d’éclat »C’est « cacher le fait qu’ils sont automatiquement perdants, suggérer qu’il pourrait y avoir des réactions négatives, etc. »a commenté la députée LFI Sarah Legrain.

Dans l’hémicycle, le parti de Macron n’a pas manqué de relever ce soutien inattendu du RN à La France Insoumise. « LFI étant élu avec les voix du Rassemblement national, ils pourraient au moins leur serrer la main »a lancé le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Vous, les macronistes, n’avez aucune leçon à donner à La France Insoumise et au Nouveau Front populaire. C’est vous qui avez voté en 2022 pour élire les vice-présidents de l’Assemblée nationale. » RN, a vertement répliqué la présidente du groupe LFI Mathilde Panot, dans un climat tendu, les députés échangeant des insultes dans l’hémicycle.

Quitter la version mobile