Par
Aline Chatel
Publié le
Voir mes actualités
A sa place, beaucoup auraient esquivé les micros, d’autres auraient cherché des excuses. Mickaël Le Bihan, lui, a tenu bon samedi 17 août 2024, au moment d’évoquer sa prestation face au Paris FC. « J’ai essayé de faire ce que j’ai pu avec le peu de ballons que j’avais, je l’ai mal fait. C’était difficile », a reconnu l’avant-centre du Stade Malherbe Caen en zone mixte. Mickaël Le Bihan, propulsé dans le onze de départ en l’absence d’Alexandre Mendy, a réalisé un mauvais match lors de la défaite 2-0 des Malherbeistes.
Je me suis sentie inutile. Un fantôme, tout simplement. J’avais l’impression de ne pas aider mes amis et c’est frustrant.
Mickaël Le Bihan a passé 75 minutes sur la pelouse du stade Ornano. Il a touché le ballon 25 fois. A son actif, aucun tir, un dribble (raté), un centre pour Bilal Brahimi (réussi) et c’est à peu près tout. Mickaël Le Bihan n’a jamais été en position de faire trembler les filets adverses. « C’était très dur pour moi. »
Un rôle qui ne lui convient pas bien
La déception est à la hauteur de l’enjeu de ce premier match pour l’ancien buteur auxerrois.
Je sais que je ne suis pas attendu, que ce soit par les supporters, les journalistes… Je sais qu’il y a un attaquant qui va arriver. J’aurais aimé montrer ce que je sais faire dans ce match. Je ne l’ai pas fait.
Comment expliquer cela ? Peut-être par l’utilisation du joueur. « Il a la tâche difficile de jouer le rôle qu’avait Alex (Mendy), explique Nicolas Seube. Il est plus un dernier passeur, capable de se déplacer entre les lignes, qu’un joueur de soutien. L’an dernier, je l’avais trouvé extrêmement efficace quand il jouait sous les ordres d’Alex. Malheureusement, aujourd’hui, on n’a pas cette solution. Il faut faire avec. J’espère qu’on l’aura demain. »
Mickaël Le Bihan a respecté les consignes. « Le choix du coach, c’était que je ne descende pas trop. Quand je joue en 9, j’aime bien me balader à droite, à gauche, descendre pour toucher le ballon, prendre confiance. Le coach voulait que je reste le plus haut possible. Après, je comprends ses consignes. C’est ce qu’a fait Alex la saison dernière. Je ne peux blâmer personne. C’est à moi de jouer. »
« Je suis très fort mentalement »
Le Sudiste ne s’en cache pas : « ça a été très dur pour (lui) ». Pas question pour autant de baisser la tête.
Je suis très fort mentalement. Je ne remets pas tout en question. Je reprendrai lundi et je serai meilleur la semaine prochaine, si le coach fait appel à moi.
La seule consolation de Mickaël Le Bihan est d’avoir « joué (son) rôle défensif ». « C’est quelque chose », concède-t-il sans conviction. « Il faut que je sois beaucoup plus puissant offensivement ». L’homme aux 78 buts en Ligue 2 est persuadé de ne pas avoir oublié la recette. Il y a quatre ans, il avait marqué 19 buts et délivré cinq passes décisives avec Auxerre.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actualité.
