SM Caen. Déroute totale : Le Stade Malherbe en faillite face à Guingamp
Par
Aline Chatel
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Un naufrage. C’est ce qu’a vécu le Stade Malherbe Caen lors de son cinquième match amical, ce samedi 3 août 2024 face à Guingamp. Sous les yeux de Gérard Prêcheur, leur futur directeur technique, les Caennais se sont complètement sabordés. Il n’a pas fallu plus de vingt minutes à leurs adversaires, dès le milieu de la première période, pour marquer quatre buts et tuer le match.
Une mentalité de faiblesse abyssale
L’ouverture du score de Junior Mendes, mise à l’épreuve par l’EAG, a plongé la faiblesse mentale des Caennais dans des proportions abyssales (0-1, 27e). Anthony Mandréa avait envoyé le ballon dans les pieds de l’ailier sur la frappe initiale. Hugo Picard, à bout portant, a doublé la mise coup sur coup suite à une attaque rapide conclue par une tête sur le poteau de Brighton Labeau (0-2, 29e). Bilal Brahimi avait perdu le ballon dans sa moitié de terrain au début.
Pertes de balle fatales
L’effondrement ne s’arrête pas là. Les Malherbistes ont la tête dans le seau quand Hugo Vandermersch rate sa passe à Noé Lebreton. La contre-attaque aux soixante mètres, où Brahim Traoré et Romain Thomas sont éliminés avec une facilité déconcertante, fait mal aux yeux. Elle est conclue par Sabri Guendouz (0-3, 38′). C’est ensuite une petite erreur de Noé Lebreton qui offre le penalty du 4-0 à Dylan Louiserre juste avant la mi-temps (0-4, 45’+1).
Pas un mauvais début
Le paradoxe, c’est que les vingt-cinq premières minutes avaient été plutôt qualitatives dans les rangs caennais. Le Stade Malherbe n’avait été inquiété qu’une seule fois en danger, quand Hugo Vandermersch avait repoussé le danger devant sa ligne (5e), et il avait montré des progrès balle au pied. Il y avait encore très peu d’occasions, Norman Bassette était rarement trouvé, mais il y avait des combinaisons, des dédoublements dans les ailes, plus de vie dans la circulation. Après quatre défaites de suite, c’était mieux.
Brahim Traoré absent à la mi-temps
L’énorme échec qui a suivi a rapidement replongé Caen dans le marasme de son intersaison. A la reprise, Brahim Traoré et Mathias Autret avaient fait les frais du naufrage collectif. Daylam Meddah au poste d’arrière gauche, Ali Abdi est monté d’un cran et Valentin Henry s’est réinventé au poste d’ailier droit. S’il fallait une illustration supplémentaire que l’effectif caennais n’est pas digne, en termes d’effectifs, de la Ligue 2, ce bricolage forcé en était une. De mémoire, Caen n’avait jamais été aussi démuni à deux semaines d’un premier match de championnat.
Les Rouge et Bleu ont tenté d’initier une réaction d’orgueil en début de seconde période. Noé Lebreton a même touché le poteau (54e). Après quelques minutes, les Guingampais avaient repris le contrôle des opérations. Brighton Labeau alourdissait le score à la réception d’une belle action collective devant un coach et des supporters caennais aussi désabusés que muets (0-5, 61e).
Ali Abdi, d’une tête plongeante au second poteau, sauve l’honneur en fin de match (1-5, 83e). Anecdotique, d’autant que Cissoko en inscrit un sixième juste avant le coup de sifflet final (1-6, 90e). La concurrence pour le but ne rend ni Anthony Mandréa ni Yannis Clémentia meilleurs lors de cette préparation.
Pas d’effet Mbappé
L’arrivée du clan Mbappé à la tête du club n’a pas été le déclencheur espéré. Les carences profondes au niveau de l’effectif, sans aucune recrue, ne peuvent expliquer à elles seules la faillite. Les Caennais sont apathiques. Il faudra proposer un autre état d’esprit, avant toute chose, pour espérer rivaliser avec le Paris FC dans deux semaines. Avant cela, un dernier match amical est prévu contre le Red Star, samedi 10 août 2024. On en est sûr, ça ne peut pas être pire.
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