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Six séries des années 90 à (re)découvrir d’urgence

« Buffy contre les vampires » (Disney+)

Il n’y a que deux types de personnes sur Terre : ceux qui adorent Buffy contre les vampireset ceux qui n’ont pas encore (re)vu Buffy contre les vampiresDécouverte par beaucoup d’entre nous lors de sa diffusion dans le cadre de la « Trilogie du samedi », Buffy est bien plus qu’une série surnaturelle pour adolescents : elle reste à ce jour l’une des œuvres les plus intelligentes et divertissantes de l’histoire de la télévision.

Tout commence par une idée simple du créateur Joss Whedon : subvertir le cliché de la victime blonde impuissante, déjà galvaudé dans le genre de l’horreur. Derrière son apparence de cheerleader superficielle et innocente, Buffy est une Tueuse, chargée de protéger la ville de Sunnydale contre les forces du mal. Et elle est loin d’être le seul personnage féminin redoutable de cette série au message ouvertement féministe.

Au cours de ses sept saisons, Buffy contre les vampires tisse une métaphore sur les affres de l’adolescence, mais aussi le poids des responsabilités, le deuil, ou encore la difficulté de trouver l’amour ou le bonheur sans se compromettre. Avec son écriture riche et autocritique, c’est une œuvre à la fois culte et révolutionnaire, que l’on peut redécouvrir à l’infini sans jamais perdre de son éclat ni de son humour.

« Friends » (HBO Max)

Il est des œuvres dont l’omniprésence culturelle et médiatique est telle qu’on en vient à douter de leur qualité. « Friends, vraiment ? » Bien sûr, tout a probablement déjà été dit sur la sitcom phare des années 1990, son manque de réalisme immobilier, son générique emblématique, son humour bon enfant ou son légendaire « will they won’t they ». Et pourtant.

Difficile de se lasser de cette comédie touchante qui se déroule dans un New York idyllique, portée par un casting au talent et au charme stratosphériques. Qu’on ne les ait jamais vus ou qu’on les redécouvre pour la milliardième fois, impossible de ne pas s’investir dans l’histoire de Ross et Rachel, de ne pas pleurer devant la demande en mariage de Monica et Chandler, de ne pas rire devant la bêtise attachante de Joey, le sarcasme de Chandler ou la folie de Phoebe. Parfois, les œuvres les plus populaires le méritent amplement.

« Twin Peaks » (Paramount+)

Si beaucoup ont tenté de l’imiter, aucune série n’a encore réussi à l’égaler. Pics jumeaux. Et trente-cinq ans plus tard, son univers singulier n’a rien perdu de son charme. Une œuvre inclassable faite de dualités : la douceur réconfortante de la tarte aux cerises et des décors rétro, contrebalancée par la noirceur d’un récit sur les profondeurs du mal. La folie créatrice du cinéaste David Lynch, et l’expérience rigoureuse du vétéran des séries télé Mark Frost. La famille apparemment parfaite de Laura Palmer, déchirée par un crime d’une horreur difficile à imaginer.

Dans le premier épisode, l’agent Dale Cooper, éternel optimiste, grand amateur de verdure et de café, débarque dans la petite ville de Twin Peaks pour enquêter sur le meurtre de Laura Palmer, une lycéenne très populaire. Dès 1991, ce chef-d’œuvre pionnier prévoyait de nombreuses tendances dans les séries télé à venir : histoires de meurtre, narration feuilletonnante, petites villes loufoques et mystérieuses, réalisateurs s’essayant à la télévision… À voir et à revoir (mais prévoyez beaucoup de café pour la deuxième moitié de la saison 2).

« Urgences » (Amazon Prime)

L’hôpital : cet endroit où personne n’a envie de mettre les pieds, sauf quand il s’agit d’une œuvre de fiction. URGENCESce n’est pas seulement le prédécesseur de L’anatomie de Grey ou la série qui nous a permis de tomber amoureux de George Clooney pour la première fois. C’est aussi et surtout l’une des premières œuvres télévisuelles de longue durée à s’être distinguée par une production cinématographique ambitieuse.

Créé par l’illustre Michael Crichton et soutenu par des réalisateurs talentueux, notamment la future cinéaste Mimi Leder (Impact profond, Les restes), URGENCES affirme d’emblée un hyperréalisme effréné. Les longs travellings filmés au Steadicam (système de stabilisation de la caméra en mouvement) permettent de suivre les médecins et les patients dans les couloirs et les escaliers de l’hôpital lors de longues prises ininterrompues, retranscrivant le chaos de la vie aux urgences. A une époque où la télévision était encore très méprisée, URGENCES a prouvé en 1994 que les séries étaient prêtes pour une narration de plus en plus complexe.

« Sex and the City » (HBO Max)

Il est impossible de parler de féminité à l’écran sans évoquer Sexe et la villeLA série qui a révolutionné la représentation de la sexualité féminine dans la pop culture. Lancée en 1998, le programme de Darren Star brise de nombreux tabous. Il met en scène quatre trentenaires célibataires, très actives et curieuses sexuellement, qui parlent ouvertement d’éjaculation précoce et de sodomie à l’heure du brunch. Mais pas seulement.

Au fil des saisons, on verra également Carrie, Charlotte, Samantha et Miranda se poser des questions sur l’amitié, la maternité, le célibat, la masturbation, l’ambition, la maladie, la ménopause. Encore aujourd’hui, peu de séries font preuve de la même modernité impénitente que Sexe et la ville –pas même le sien suite.

« Les Soprano » (HBO Max)

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de cette petite série, créée par David Chase en 1999, et citée comme « la meilleure série de tous les temps » par 100% de vos ex.

Les années 1990 marquent l’avènement de la télévision de prestige, notamment grâce à l’énorme impact de HBO et au succès de SopranoInitialement dédiée aux rediffusions de films prestigieux, la chaîne câblée se lance dans la production de séries maison et décide de prendre des risques, en laissant une immense liberté créative à ses showrunners.

Violent, sexy, cérébral, moralement complexe, Les Sopranos perfectionne et cristallise toutes les plus grandes tendances de l’âge d’or de la télévision : un antihéros aussi dérangeant qu’attachant, un univers sombre mais non dénué d’humour, une écriture ambitieuse qui développe des arcs narratifs complexes sur plusieurs années. Et surtout, une prise de risque artistique sans cesse renouvelée, jusqu’à sa fin emblématique, qui prouve avec fracas que la télévision n’est pas seulement là pour débrancher votre cerveau : elle peut aussi faire naître des œuvres d’art à part entière.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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