Un bilan plutôt lourd pour l’archipel nippon. Six personnes sont mortes à cause de la chaleur à Tokyo, un phénomène rare en pleine saison des pluies. Au cours du week-end, la préfecture de Shizuoka (centre) a été la première au Japon à voir le mercure atteindre 40 °C cette année, dépassant largement le seuil de 35 °C correspondant à la définition d’une journée « extrêmement chaude » par les autorités météorologiques.
Une chaleur aussi intense pendant la saison des pluies est prématurée et « plutôt rare », causée en partie par un puissant système de haute pression dans le Pacifique Sud, a déclaré un responsable de l’Agence météorologique japonaise. Les températures ont également atteint des sommets de près de 40 degrés Celsius (104 degrés Fahrenheit) à Tokyo et Wakayama, dans l’ouest du pays, selon les médias locaux.
Épuisement par la chaleur
Les autorités ont émis des avertissements dans une grande partie du pays ces derniers jours, exhortant les habitants à éviter de faire de l’exercice en plein air et à utiliser la climatisation à l’intérieur. La capitale a enregistré trois décès dus à des coups de chaleur samedi et trois autres lundi, lorsque les températures avoisinaient les 35 degrés Celsius à midi, selon le bureau d’examen médical de la ville.
Lundi, l’Association médicale japonaise a mis en garde contre une augmentation du nombre de décès dus à l’épuisement dû à la chaleur, passant de quelques centaines par an il y a vingt ans à environ 1 500 en 2022. Le nombre de décès suggère que le danger d’un coup de chaleur est désormais équivalent à celui d’une « catastrophe naturelle majeure », a déclaré l’association.
