Six personnes ont été placées en garde à vue mardi 2 juillet puis relâchées dans l’enquête sur des agressions racistes visant Aya Nakamura, à la suite de rumeurs sur sa possible participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, a indiqué vendredi le parquet de Paris.
« Six personnes ont été identifiées par l’OCLCH (un bureau central de gendarmerie, ndlr) dans le cadre de l’enquête pour provocation à la haine en ligne » au Centre national de lutte contre la haine en ligne, a indiqué le procureur de la République.
Placés en garde à vue mardi, ces personnes ont été libérées le lendemain, le temps notamment d’exploiter le « matériel saisi lors de la perquisition »a déclaré le procureur.
L’enquête a été ouverte suite à un rapport du 13 mars de la LICRA dénonçant les nombreuses publications racistes ciblant le chanteur de 29 ans depuis l’annonce fin février par l’hebdomadaire L’Express de sa possible participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques le 26 juillet prochain.
De nombreuses publications racistes
Dans cet article, il était question de la star franco-malienne interprétant des chansons d’Edith Piaf. Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, a été immédiatement stigmatisée par l’extrême droite.
Le collectif identitaire Les Natifs avait posté sur les réseaux sociaux une banderole sur laquelle on pouvait lire : « C’est pas possible Aya, c’est Paris, pas le marché de Bamako. »
L’artiste a réagi à cette bannière dans un post sur ses réseaux sociaux : « On peut être raciste mais pas sourd… C’est ça qui fait mal ! Je deviens le sujet numéro 1 de l’État dans les débats etc. mais que vous dois-je vraiment ? Kedal » (sic).
Aya Nakamura a appelé mardi sur les réseaux sociaux à « tout le monde à aller voter, et contre le seul extrême à condamner » pour le second tour des législatives de dimanche.