Il a insisté sur le côté « illégal » du rassemblement et a promis des sanctions après la free party organisée à l’aéroport. Selon le bilan dressé par le procureur de la République de Quimper, Carine Halley, on constate que le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a tenu parole.
Environ 8.000 personnes s’étaient rassemblées depuis la nuit de vendredi à samedi pour écouter de la techno sur les pistes de cet aéroport peu fréquenté. Leur arrivée massive a provoqué des embouteillages et des problèmes de stationnement, mais l’événement n’a été ponctué d’aucun incident majeur.
Six personnes placées en garde à vue
Selon le procureur, six personnes ont été placées en garde à vue. Quatre pour usage de stupéfiants et trois pour des faits de violences ou outrages commis en marge du rassemblement sur le site de Pluguffan, dont l’activité commerciale est interrompue depuis novembre. L’un des prévenus était en garde à vue pour ces deux chefs d’accusation.
Concernant l’évaluation sécuritaire, le procureur recense 44 infractions consécutives à l’usage de stupéfiants, six délits sous l’emprise de l’alcool, une procédure pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, et 98 délits amendes forfaitaires pour usage de stupéfiants. . Les gendarmes ont également infligé 430 amendes pour stationnement gênant. Cela ne compte pas les amendes établies pour participation à une manifestation illégale, dont le chiffre n’a pas été communiqué.
Saisies de stupéfiants… et de matériels
A la sortie du site, la police a également procédé à des saisies de stupéfiants mais surtout de matériel servant à assurer la sonorisation de cet événement organisé par plusieurs sonorisations. Du côté des participants, le ressenti était évidemment très différent. «C’était incroyable, l’ambiance était vraiment géniale et le son était vraiment bon», a témoigné Fanny, une fêtarde de 27 ans.
Annoncée depuis plusieurs semaines, la fête a attiré des milliers de personnes venues de toute la France. Exigeant, le rassemblement a voulu rappeler à l’Etat que les rave parties font systématiquement l’objet de répression. « Nous revendiquons le droit de vivre notre passion, de célébrer notre culture en paix, sans crainte d’être arrêtés, harcelés ou jugés », ont exigé les organisateurs.