six et douze mois de prison avec sursis requis contre les deux anciens salariés
Les prévenus sont poursuivis pour violences physiques et psychologiques volontaires, sans incapacité, sur neuf enfants au total dans la crèche située à Villeneuve-d’Ascq, dans la banlieue de Lille. La décision est mise en délibéré jusqu’au 7 octobre.
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Six et douze mois de prison avec sursis ont été requis, lundi 23 septembre, contre deux ex-employées d’une crèche People & Baby jugées à Lille pour violences sur enfants. Le parquet a requis six mois de prison avec sursis pour l’ancienne directrice de crèche, 48 ans, poursuivie pour violences sur trois enfants. Une peine de douze mois de prison avec sursis a été requise pour l’ancienne infirmière, 35 ans, accusée de violences sur huit enfants. Le parquet a également demandé au tribunal d’ordonner une interdiction d’exercer de cinq ans pour les deux prévenus.
Les prévenus sont poursuivis pour violences volontaires, physiques et psychologiques, sans incapacité, sur neuf enfants au total dans la crèche située à Villeneuve-d’Ascq (Nord). Les parties civiles décrivent des privations de repas, des humiliations, un isolement et certaines suspectent des sévices physiques. Le procès s’est déroulé dans la foulée de la sortie du livre Les Ogres par Victor Castanet, une enquête qui dénonce le modèle « faible coût » de plusieurs groupes de garderies privées. La décision est soumise à délibération jusqu’au 7 octobre.
Face à une salle d’audience bondée au début de l’audience, les avocats de la défense avaient demandé un ajournement, dénonçant une « rouleau compresseur médiatique »Le tribunal a décidé de poursuivre la procédure, considérant qu’il est « Il est temps de juger cette affaire »tout en accordant une audience à huis clos à la demande des parties civiles. « Aujourd’hui, ce n’était pas le procès People & Baby »a insisté Fatima En-Nih, avocate d’une ancienne employée, une infirmière, à l’issue de l’audience : « Il n’était pas question de faire de ces deux-là les fusibles de tout un système dénoncé ».
« Ce qui a été souligné, c’est le manque de formation, peut-être la fatigue », a rapporté Florent Mereau, avocat des parties civiles. Les prévenus « contester les faits qui leur sont reprochésmartelait Blandine Lejeune, Ils sont dévastés. » « Nous avons des enfants qui développent des troubles psychomoteurs, des troubles du comportement, qui se retrouvent avec des retards de développement (…) parfois de deux ans »avait déclaré avant l’audience l’avocat Alexandre Schmitzberger. Les deux femmes sont soupçonnées d’avoir adopté « attitudes et gestes inadaptés à la prise en charge d’un jeune enfant »le tribunal l’a rappelé lundi.
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