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Six choses à savoir sur le parc éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc

Six choses à savoir sur le parc éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc

62 éoliennes de 207 m de haut

Les 62 éoliennes de 8 MW du parc éolien offshore de Saint-Brieuc sont implantées sur une superficie de 75 km2 où les fonds marins varient de 29 m à 42 m. Ils sont disposés en sept lignes de trois à 14 turbines, distantes d’environ 1,3 km. Dans chaque rangée, un kilomètre sépare les éoliennes. Ces engins atteignent 207 m de hauteur en pointe de pale. Ils sont fixés sur des fondations en acier à trois pieds ancrées au fond marin par un total de 186 pieux. La plus proche des côtes costariciennes se situe à 16,3 km du Cap Fréhel.

Avec sa puissance de 496 MW, le parc éolien devrait produire 1,85 TWh d’électricité par an, selon son exploitant Ailes marines, soit l’équivalent de la consommation électrique de 835 000 habitants. Le courant généré par les éoliennes est converti de 66 000 volts en 225 000 volts par une sous-station électrique de 3 400 tonnes, placée au cœur du parc sur une fondation à quatre pattes de 1 630 tonnes. Les 90 km de câbles électriques reliant les éoliennes ont été enterrés. Deux autres câbles de 225 000 volts, longs de 33 km en mer, permettent d’acheminer l’électricité vers le continent, jusqu’à Erquy.

Entre les deux éoliennes, la sous-station électrique qui convertit le courant produit par les éoliennes. (Lionel Le Saux)

2,4 milliards d’euros d’investissement

Le groupe espagnol Iberdrola, dont la filiale française exploitera le parc, a investi 2,4 milliards d’euros dans ce projet hors du commun. Pour amortir au mieux ce coût, elle a renégocié en 2018 le prix d’achat de l’électricité à 155 euros/MWh, contre un objectif de prix fixé à 143 euros/MWh lors de l’appel d’offres de 2012. a également redimensionné le parc qui devait initialement comprendre 100 éoliennes de 5 MW sur 100 fondations à quatre pieds. Cela aurait nécessité 404 forages coûteux, soit deux fois plus que dans la version finale.

9,6 millions d’euros d’avantages fiscaux

Iberdrola, qui a réalisé un bénéfice net de 4,8 milliards d’euros dans le monde en 2023, sera soumise à une taxe annuelle sur l’éolien offshore pendant au moins 20 ans d’exploitation. Il s’élèvera à 9,62 millions d’euros, sur une base 2023 fixée par la loi de finances à 19 405 euros par mégawatt installé. La moitié du produit de cette taxe, soit 4,81 millions d’euros, sera reversée à cinq municipalités côtières du Costa Rica, selon une clé de répartition établie par le Code des impôts. Erquy captera 27,18%, soit 1,31 million d’euros annuels, Fréhel 818 596 euros (17,01%), Pléneuf-Val-André 1,23 million d’euros (25,65%), Plévenon 679 035 euros (14,11%) et Plurien 772 397 euros (16,05%).

De leur côté, les comités de pêche et d’aquaculture se voient dotés de 3,39 millions d’euros, dont 15 % pour l’échelon national et 20 % pour ses instances régionales et départementales. La taxe soutiendra les actions de l’Office français de la biodiversité (OFB) à hauteur de 962 488 euros. Les sauveteurs en mer de la SNSM récolteront 481 244 euros.

Iberdrola paiera également, un an après la mise en service du parc éolien, une redevance annuelle pour l’occupation du domaine public maritime. Il comprend une partie fixe de 1 000 euros par mât, soit 62 000 euros pour 62 éoliennes, mais aussi une partie variable de 4 000 euros par MW installé en mer, soit 1,98 million d’euros. Le total dépassera les deux millions d’euros.

Deux millions d’euros pour la surveillance environnementale

Jusqu’alors, Iberdrola consacre deux millions d’euros par an aux études d’impact environnemental dans la zone du parc : mammifères marins, oiseaux, poissons, chauves-souris… et coquilles Saint-Jacques, dont le gisement continue d’être très bien. Ce suivi obligatoire est réalisé avec une batterie d’instruments de mesure et d’images.

Pêche autorisée sous conditions

Le parc a été déplacé de six kilomètres vers le nord et les rangées d’éoliennes alignées dans le sens de la tendance dominante, celle des arts traînants. Les activités de pêche pourront donc se poursuivre sur son territoire, sous certaines conditions qui font encore l’objet de discussions. Dans celui du parc éolien offshore de Saint-Nazaire (44), les bateaux ne peuvent excéder 25 m, la vitesse est limitée à douze nœuds, les zones de 50 m autour de chaque éolienne et de 200 m autour de la sous-centrale électrique sont interdites.

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