Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini est jugé pour privation de liberté et abus de pouvoir présumés après avoir prétendument détenu 147 migrants en mer sur un navire pendant des semaines en 2019.
Les procureurs italiens ont requis samedi une peine de six ans de prison contre Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien d’extrême droite, pour avoir empêché des migrants de débarquer dans un port italien en 2019.
Matteo Salvini, membre de la coalition du Premier ministre Giorgia Meloni, est jugé pour privation de liberté et abus de pouvoir présumés pour avoir retenu 147 migrants en mer pendant des semaines sur un navire géré par l’association caritative Open Arms.
« Le parquet a requis que l’ancien ministre de l’Intérieur Salvini soit condamné à six ans de prison », a déclaré à l’AFP l’avocat d’Open Arms, Arturo Salerni, à la fin du procès.
Le verdict du procès, qui a débuté en octobre 2021, devrait être rendu le mois prochain, a-t-il ajouté.
Matteo Salvini n’était pas présent à l’audience. Il avait déjà posté sur Facebook : « Je le referais si je devais le refaire : défendre les frontières contre les migrants illégaux n’est pas un crime. »
« Il est incroyable qu’un ministre de la République risque six ans de prison pour avoir fait son travail de défense des frontières de la nation, comme l’exige le mandat qu’il a reçu de ses concitoyens », a-t-il ajouté sur X.
La cheffe de file de l’extrême droite en France, Marine Le Pen, lui a apporté samedi soir son soutien en dénonçant sur X « un véritable harcèlement judiciaire visant à le faire taire ».
« Nous sommes solidaires et plus que jamais à tes côtés Matteo », a-t-elle également déclaré, critiquant une sentence « d’une extrême gravité alors que la submersion migratoire s’accroît partout en Europe ». Ce à quoi Matteo Salvini a répondu dans un commentaire « Merci Marine, je ne céderai pas. En avant toute ».
En résumant son acte d’accusation, le procureur Geri Ferrara, du tribunal de Palerme, a estimé qu' »un principe clé n’est pas discutable : entre les droits de l’homme et la protection de la souveraineté de l’Etat, les droits de l’homme doivent prévaloir dans notre système heureusement démocratique ».
Le navire est resté bloqué en mer pendant près de trois semaines avant que les migrants ne soient finalement autorisés par les tribunaux à débarquer sur l’île italienne de Lampedusa.
Les membres d’Open Arms avaient assuré que l’état physique et mental des migrants avait atteint un point critique lorsque les conditions sanitaires à bord étaient devenues désastreuses, notamment en raison d’une épidémie de gale.
Matteo Salvini, chef du parti anti-immigration de la Ligue et ministre de l’Intérieur à l’époque, avait déclaré en janvier qu’il considérait que « la situation n’était pas dangereuse » à bord du navire.
En 2019, alors qu’il faisait partie du gouvernement de Giuseppe Conte, il a mis en œuvre la politique dite des « ports fermés », en vertu de laquelle l’Italie refusait l’entrée aux navires humanitaires sauvant des migrants en Méditerranée.
Le procès s’est concentré sur la question de savoir si la responsabilité de l’affaire incombe au gouvernement de Giuseppe Conte ou au seul Matteo Salvini. Ce dernier a déjà été poursuivi pour un chef d’accusation similaire, mais les charges ont été abandonnées par un tribunal de Catane en 2021.
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