NARRATIF – Près de six ans après le grand débat national lancé par Emmanuel Macron, le Premier ministre a annoncé vouloir se replonger dans ces milliers de contributions populaires. Des cahiers oubliés qui n’ont quasiment jamais été utilisés par les gouvernements précédents.
La nuit est déjà tombée sur les jardins de l’Hôtel de Cassini, à quelques pas de Matignon. Dans son chaleureux bureau, le 8 novembre au soir, la ministre de la Coordination gouvernementale, Marie-Claire Carrère-Gée, a reçu discrètement trois représentants des « Rendez les doléances ! association, qui réclament la publication de millions de contributions populaires sur les questions issues du « grand débat national ». Cela faisait longtemps que ces militants espéraient mettre les pieds dans l’une des enceintes du pouvoir, près de six ans après la fameuse consultation. Ce vendredi soir, ils s’y retrouvent enfin. Ironiquement, une alarme incendie a retenti au milieu des échanges. Fausse alerte. « Si c’est une manière de raccourcir la discussion, c’est une bonne chose ! »plaisante Rémy Goubert, président du collectif citoyen.
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