sites pornographiques consultés sur les ordinateurs du diocèse de Cologne
Lors d’une série de tests effectués en mai et juin derniers, environ 1 000 connexions à des sites interdits par le diocèse ont été constatées, dont la majorité concernaient des contenus pornographiques. Une enquête a été ouverte.
De nombreuses connexions à des sites pornographiques, via des ordinateurs de travail appartenant à l’archidiocèse de Cologne, en Allemagne, ont été découvertes lors d’une série de tests, ont rapporté vendredi des médias allemands. L’information a été confirmée par l’archevêque.
Au total, environ 1.000 connexions à des sites interdits par l’Archevêché ont été comptabilisées en mai et juin derniers lors de tests destinés à vérifier le blocage des contenus interdits par le diocèse.
Les 1000 connexions comptabilisées ne sont pas liées à des contenus X, mais une majorité le sont, assurent les médias locaux. La visualisation de plateformes pornographiques ou liées à des contenus violents ou faisant la promotion de la drogue sur un ordinateur appartenant à l’Archidiocèse est strictement interdite.
Un haut ecclésiastique identifié
Selon le journal allemand Kölner Stadt-Anzeiger, 15 personnes ont déjà été identifiées comme ayant probablement visité ces sites. L’un d’eux est un membre du clergé dont le nom n’a pas été rendu public.
L’archevêque de Cologne Rainer Maria Woelki s’est dit « déçu » suite à ces révélations, dans un communiqué. Il a annoncé avoir ordonné une enquête visant les auteurs de ces actes. Il était « important » que « tout le monde ne soit pas désormais largement suspecté », a précisé l’archevêque.
Le vicaire général de Cologne Guido Assmann s’est dit « très conscient » du problème et « se réjouit que (les) systèmes de sécurité (de l’archidiocèse) aient été efficaces ».
L’archevêque déjà sous enquête
Le site d’information de l’Église catholique allemande Katholisch.de évoque des accusations plus graves. Le parquet enquête actuellement sur un profane qui, en plus de consulter des sites pornographiques, est soupçonné d’être en possession de « contenus criminels ».
L’archevêque de Cologne a assuré collaborer « pleinement avec les autorités » dans le cadre de cette enquête. Selon lui, le laïc évoqué « n’est plus actif » au sein de l’Eglise.
Rainer Maria Woelki fait également l’objet d’une enquête concernant un possible parjure en lien avec sa gestion d’affaires d’agressions sexuelles sur mineurs au sein de son diocèse. Des perquisitions ont été menées dans l’archidiocèse en juin dernier.
En mars dernier, l’ecclésiastique avait affirmé sous serment dans un procès contre le journal populaire Image qu’il ignorait les accusations d’abus sexuels contre l’un des prêtres de son diocèse.
