Une nouvelle façon d’éviter un électorat général en Russie ? Les députés ont adopté mardi un projet de loi permettant d’abandonner les poursuites pénales contre les accusés qui signent un contrat avec l’armée ou sont mobilisés, en plein conflit contre l’Ukraine.
Dans un communiqué, la Douma, chambre basse du Parlement, a indiqué avoir adopté le texte en lecture finale. Il doit être validé par le Sénat puis promulgué par le président Vladimir Poutine, ce qui est habituellement une formalité.
En mars, des amendements au Code pénal russe avaient déjà permis de libérer sous condition des accusés pendant l’enquête ou ceux déjà condamnés s’ils étaient mobilisés ou avaient signé un contrat avec les forces armées.
Depuis 2022, le groupe paramilitaire Wagner a recruté pour le compte du Kremlin des dizaines de milliers de prisonniers des colonies pénitentiaires du pays pour combattre sur les lignes de front en Ukraine.
Puis l’armée régulière russe, en conflit avec Wagner, prend le contrôle de ces recrutements et propose des contrats d’engagement aux prisonniers qui se portent volontaires pour combattre.
Les autorités russes promettent des salaires juteux, des honneurs, des avantages sociaux et la liberté aux volontaires s’ils survivent aux combats. On leur confie les missions les plus meurtrières, sur les lignes de front.