« S’il le faut, nous bloquerons les lignes SNCF »
Benoit Fabre (Medef Loire) : « Ce train est vital pour nos entreprises et notre territoire »
Comme à son habitude, Benoît Fabre ne mâche pas ses mots : « On n’admettra jamais que le TGV n’arrive plus à Saint-Étienne. Si la SNCF veut aller au combat, nous y irons. Ce train est vital pour nos entreprises et pour notre territoire. On l’a bien vu pour la dernière Coupe du monde de rugby, les joueurs arrivaient en train, pas en avion. Pour le développement de la Loire, l’essentiel reste et restera cette ligne TGV. »
Et le président du Medef ne fait pas de demi-mesure : « On ne peut pas laisser les gens nous mépriser comme ça, prendre des décisions qui impactent notre territoire sans discuter en amont avec le monde économique. Si nécessaire, nous bloquerons les lignes SNCF, hors département de la Loire, avec nos camions. »
Didier Brosse (FBTP) : « Le territoire serait encore plus isolé »
« Un renvoi serait un très mauvais signe envoyé au territoire. De nombreux ligériens, beaucoup de nos collaborateurs et agents se rendent à Paris en TGV. Déjà, la SNCF a réduit les trains directs, on est obligé de jongler avec les horaires. Si on supprimait définitivement cette ligne TGV, on isolerait un peu plus notre territoire, estime le président de la Fédération du bâtiment et des travaux publics.
De plus, cela irait à l’encontre de ce qu’on nous disait officiellement. La SNCF doit développer un important programme d’aménagement de la Loire, qui devient un nœud ferroviaire pour la région, avec de nombreux services associés. Ces inquiétudes exprimées par les syndicats me dérangent beaucoup. Lors de notre assemblée générale, vendredi 4 octobre, nous présenterons nos solutions pour améliorer la mobilité dans la Loire, devant un parterre de chefs d’entreprise et d’élus. Si les TGV quittaient notre territoire, ce ne serait pas un signe très positif pour l’économie. »
Adrien Dessailly (Capeb) : « Un symbole fort de développement économique »
« Pour nos artisans ou TPE, cela n’aurait pas trop d’impact. Quoi qu’il en soit, le principe de la ligne directe Saint-Etienne-Paris reste un symbole fort du développement économique et démographique de notre territoire. Nous sommes évidemment favorables au maintien de cette ligne. »
Irène Breuil (CCI de la Loire) : « Un coup dur pour le territoire »
« Il nous a manqué plus que ça ! Si cela se confirmait, ce serait un coup dur pour notre territoire, estime le président de la CCI. En termes d’attractivité et de mobilité, nous sommes loin d’être au top. Cette ligne régulière nous permet de rejoindre Lyon et Paris dans des conditions relativement confortables. »