Sibyle Veil, la présidente de Radio France, soutient Adèle Van Reeth, visée par une motion de censure

STÉPHANE DE SAKUTINE / AFP

Sibyle Veil, ici à la Maison de la Radio à Paris, le 22 février 2022.

MÉDIAS – La solidarité règne au sommet de Radio France. Sa présidente Sibyle Veil a exprimé vendredi 12 juillet son soutien à Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, alors qu’elle est la cible d’une motion de censure votée la veille par la majorité de la rédaction.

« Je salue le travail effectué par Adèle Van Reeth depuis deux saisons avec ses équipes »a écrit Sibyle Veil sur X. « Elle a toute ma confiance. » « Pour gagner la fidélité de nos auditeurs chaque année, nos grilles évoluent. Ce renouvellement demande du travail, du courage et de l’audace : des qualités dont Adèle fait preuve. »justifie également Sibyle Veil.

Jeudi, 80% des 95 journalistes de la rédaction de France Inter ont voté une motion de censure contre leur directeur après que la chaîne a annoncé mercredi le remplacement de Yaël Goosz par Patrick Cohen dans « l’éditorial politique » de 7h44.

Yaël Goosz devrait se voir proposer un autre poste

Les journalistes qui ont signé la motion de censure ont appris  » dans la presse « , « avec consternation et colère »le retrait de cette chronique de Yaël Goosz, qui reste à la tête du service politique de la radio, ont-ils détaillé dans la motion de censure adressée jeudi à leur directrice. Ils dénoncent « « de nombreuses autres décisions incompréhensibles prises par le directeur de France Inter ces derniers mois » et l’impossibilité de «  continuer à lui faire confiance pour diriger cette station de radio ».

Patrick Cohen, qui a présenté la matinale de France Inter de 2010 à 2017, abordera l’exercice de l’éditorial sous un angle différent « analyse et vérification des faits »a indiqué mercredi la radio à l’AFP.

Selon France Inter, il faudrait proposer à Yaël Goosz un autre créneau pour intervenir sur la grille, qui reste à déterminer.

Le licenciement de Guillaume Meurice pour « faute grave »après avoir répété à l’antenne ses propos controversés sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’annulation de l’émission à succès Le grand dimanche soirdans lesquels il est intervenu, font partie des désaccords entre la rédaction et la direction.

Malgré les turbulences, France Inter conserve de loin son statut de première radio du pays, avec 6,85 millions d’auditeurs chaque jour d’avril à juin, selon les chiffres de Médiamétrie publiés mercredi.

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