« Si vous nous frappez, nous vous frapperons » : devant l’ONU, Netanyahu menace l’Iran et promet de poursuivre ses guerres

Un discours tantôt applaudi, tantôt sifflé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, depuis la tribune des Nations Unies, a menacé vendredi l’Iran de le « frapper » en cas d’attaque contre son pays, tout en s’engageant à continuer de frapper le Hezbollah au Liban, et à poursuivre la guerre à Gaza. contre le Hamas « jusqu’à la victoire ». Rejetant ainsi les appels à faire taire les armes pour éviter une conflagration régionale.

« J’ai un message pour les tyrans de Téhéran : si vous nous frappez, nous vous frapperons », a lancé le dirigeant israélien en direction de Téhéran, bête noire d’Israël, soutien du Hezbollah chiite libanais, dans un discours belliciste à l’ONU. Un certain nombre de délégués et diplomates, notamment de pays arabes et musulmans, comme les délégations libanaise et palestinienne, avaient quitté la salle à son arrivée.

Critique de l’ONU

Après presque un an de guerre dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien, le chef du gouvernement israélien a exhorté « le Hamas (à) partir ». Il l’a appelé à « déposer les armes » dans le petit territoire palestinien ravagé par l’offensive israélienne et les combats, afin de « mettre fin à la guerre ». « Cette guerre peut prendre fin. Tout ce que le Hamas doit faire, c’est se rendre, déposer les armes et libérer les otages », a-t-il déclaré. «S’ils (Combattants du Hamas) ne le faites pas, s’ils ne le font pas, nous nous battrons jusqu’à obtenir une victoire, une victoire totale. Il n’y a pas d’alternative », a-t-il prévenu.

Quant au Liban, où Israël bombarde le sud et les bastions du groupe chiite pro-iranien Hezbollah, l’État juif continuera jusqu’à ce que « tous » les objectifs de guerre soient atteints, a déclaré Netanyahu. Il n’a cependant pas dit un mot sur la proposition internationale menée par les États-Unis et la France d’un cessez-le-feu de 21 jours. « Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n’a pas d’autre choix, et Israël a le droit de mettre fin à cette menace et de ramener ses citoyens chez eux en toute sécurité », a-t-il déclaré. déclaré.

Le Premier ministre a également présenté à l’assemblée deux cartes censées représenter les différents scénarios futurs au Moyen-Orient, entre « bénédiction » et « malédiction », marquant notamment les alliés et ennemis d’Israël dans la région. Le Liban, la Syrie, l’Irak et l’Iran sont présentés comme des adversaires, contrairement à l’Arabie saoudite, à l’Inde, à l’Égypte et au Soudan, qui forment un « pont reliant l’Asie et l’Europe ». La bande de Gaza et la Cisjordanie ne sont pas mentionnées.

Enfin, au terme d’un discours de 35 minutes, le Premier ministre israélien, qui n’a pas beaucoup de soutien sur la scène internationale en dehors de son allié militaire et diplomatique américain, s’en est pris à l’ONU avec laquelle les relations sont exécrables. « Je vous le dis, jusqu’à ce qu’Israël, jusqu’à ce que l’État juif soit traité comme les autres nations, jusqu’à ce que le marais antisémite soit asséché, l’ONU sera considérée par les justes comme rien de plus qu’une plaisanterie méprisante », a-t-il déclaré.