L’intelligence artificielle est devenue un enjeu majeur pour l’avenir du travail, et les premières entreprises prennent déjà des mesures drastiques pour s’adapter. En effet, de nombreux emplois sont susceptibles d’être automatisés ou robotisés par des machines intelligentes.
Selon une étude publiée par Goldman Sachs et rapportée par Presse-citron, 300 millions d’emplois dans le monde sont menacés à cause de l’IA. Parmi eux, ceux qui impliquent des tâches répétitives, routinières ou prévisibles, comme la traduction, la rédaction, le travail de secrétariat, la comptabilité, le développement web ou le support client. Ces dernières semaines, Dropbox a par exemple annoncé vouloir remplacer 16 % de ses effectifs par l’IA. IBM est encore plus brutal : il veut supprimer 30 % de sa masse salariale d’ici 5 ans pour la remplacer par l’intelligence artificielle. Des milliers d’emplois sont en jeu.
L’intelligence humaine impossible à copier
Face à ce risque, certains s’interrogent quels métiers résisteront à l’avancée de l’IA et qui assurera la sécurité de l’emploi pour les décennies à venir. Pour répondre à cette question, la société OpenAI, qui a développé ChatGPT, une IA capable de générer du texte à partir d’un simple mot-clé, a publié une liste de 34 métiers qui ne seront jamais remplacées par ses algorithmes.
Dans ce cas, ces professions sont celles qui nécessitent de la créativité, des compétences manuelles, de l’empathie ou des compétences relationnelles. Ce sont aussi des métiers de terrain ou des métiers qui impliquent des imprévus ou des situations complexes : l’IA ne pourra jamais les remplacer. Le fondateur d’OpenAI affirme que les tâches ci-dessous ne peuvent pas être automatisées car elles nécessitent une intelligence humaine spécifique qui ne peut pas être reproduite par des algorithmes.
Les 34 métiers qui ne présentent aucun risque :
- Abatteurs et conditionneurs de viande
- Aides-couvreurs
- Assistants maçons, maçons de parpaings, tailleurs de pierre, carreleurs et marbriers
- Aides-charpentiers
- Aides pour peintres, poseurs de papier, plâtriers et stucateurs
- Aides-plombiers, plombiers, tuyauteurs et chauffagistes
- Athlètes et compétiteurs sportifs
- Boulonneurs de toiture dans l’industrie minière
- Salon de coiffure
- Opérateurs de machines de pavage, de surfaçage et de bourrage
- Coupeurs et sécateurs à main
- Cuisiniers de restauration rapide
- Coupe-viande, volaille et poisson
- Fabricants de moules et de noyaux de fonderie
- Installateurs et réparateurs de lignes électriques
- Installateurs et réparateurs de vitres de véhicules
- Plongeurs
- Cimentiers et finisseurs de béton
- Mécaniciens d’autobus et de camions et spécialistes de moteurs diesel
- Mécanique moto
- Engins de battage
- Opérateurs d’extraction de pétrole et de gaz
- Opérateurs de derricks, pétrole et gaz
Cette liste n’est certainement pas exhaustive et il existe bien d’autres métiers qui ne seront pas concernés par l’IA de type ChatGPT. Par ailleurs, il faut savoir que l’intelligence artificielle ne va pas nécessairement supprimer tous les métiers qu’elle touche mais plutôt les faire évoluer – voire les achever. Ces algorithmes peuvent créer de nouveaux emplois liés au développement ou au contrôle, ce qui nécessitera une formation aux nouveaux outils. Une chose est sûre, l’avenir devra être conçu avec l’IA.
Moins de personnes seront obligées de travailler au sens traditionnel du terme et seront moins disposées à faire des emplois qu’elles n’aiment pas.
Les gens n’auront plus besoin de travailler pour survivre, et nous devrons payer davantage pour des emplois moins désirables, ou les automatiser, ce qui semble une bonne chose à tous égards.
–Sam Altman (@sama) 23 octobre 2021
Avant même la sortie de son algorithme grand public ChatGPT (décembre 2022), Sam Altman, fondateur de la société OpenAI, saluait le potentiel de l’intelligence artificielle. En 2021 sur Twitter, il affirmait que dans un monde doté de l’IA, « les gens seront moins susceptibles de faire des travaux qu’ils n’aiment pas ». L’entrepreneur américain a également imaginé que les entreprises devront « payer plus pour des travaux moins intéressants, ou les automatiser, ce qui semble être une bonne chose pour tout le monde ». À suivre…
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