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Si vous avez raté les aurores boréales en mai, il n’est peut-être pas trop tard

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Avec la rotation du Soleil, le phénomène qui a illuminé le ciel de France dans la nuit du 10 au 11 mai pourrait se reproduire d’ici juin, selon les météorologues.

Pour ceux qui ont manqué les aurores boréales au-dessus de la France le week-end de l’Ascension, il pourrait y avoir une seconde chance. La tempête solaire qui a illuminé le ciel de France dans la nuit du 10 au 11 mai va durer encore plusieurs semaines, indiquent les scientifiques. Avec tous les risques que cela comporte.

Le phénomène rare des aurores boréales apparaissant à plusieurs endroits du globe, de la France au Mexique en passant par l’Afrique, a été provoqué par la tempête géomagnétique la plus puissante depuis octobre 2003. Elle a été provoquée par des flux de particules chargées électriquement expulsées de la surface du Soleil et qui a atteint le champ magnétique terrestre. Or, cette activité solaire est «tout sauf fini»explique à l’AFP Alexi Glover, coordinateur météo spatiale à l’ESA (Agence spatiale européenne).

Avec la rotation du Soleil, une nouvelle tache apparaît « apparaître » qui pourrait à nouveau faire face à la Terre d’ici deux semaines, et provoquer à nouveau «une activité intense dans les prochains jours» expliqua le météorologue.

« Un danger derrière cette beauté »

Même son de cloche du côté de Mike Bettwy, du Space Weather Prediction Center américain, plutôt « axé sur les impacts potentiellement néfastes » tempêtes solaires. A l’origine des aurores boréales, elles peuvent aussi griller les réseaux électriques et les satellites ou encore exposer les astronautes à des radiations dangereuses.

« Il faut comprendre qu’il y a un danger derrière cette beauté », explique Quentin Verspieren, coordinateur du programme de sécurité spatiale à l’Agence spatiale européenne (ESA), à l’AFP. En 2003, le « Tempêtes d’Halloween » avait provoqué des pannes de courant en Suède et endommagé des réseaux en Afrique du Sud. Cette fois, les conséquences ont été nettement moindres, même si les résultats doivent encore être établis par les satellites. Jusqu’à présent, seuls quelques tracteurs américains automatisés ont signalé une panne de leur système GPS.

Dans un communiqué publié le 16 mai, la NASA est revenue sur cette tempête géomagnétique de niveau 5 sur une échelle de 5, soit un niveau « extrême »qui est actuellement en activité. « Nous étudierons cet événement pendant des années. Cela nous aidera à tester les limites de nos modèles et notre compréhension des tempêtes solaires.a déclaré Teresa Nieves-Chincilla, directrice par intérim du bureau d’analyse météorologique spatiale Moon to Mars (M2M) de la NASA.

Quelles menaces ?

Les tempêtes géomagnétiques créent une charge électrique qui fait frire les circuits satellites et surcharge les réseaux électriques. Un phénomène dont l’exemple le plus célèbre et le plus puissant à ce jour, l’événement de Carrington en 1859, produisit des étincelles dans les stations télégraphiques. Avec une telle puissance que certains ont continué à fonctionner sans connexion au réseau électrique.

Et si une tempête géomagnétique d’une telle force se reproduisait ? La plupart des pays ont renforcé leurs réseaux électriques afin d’éviter des pannes prolongées, comme en Suède en 2003 ou au Canada en 1989.

Le météorologue américain Mike Bettwy recommande néanmoins de conserver une trousse de premiers secours pour faire face à une panne de courant d’un jour ou deux. Avec un approvisionnement en eau au cas où les stations d’épuration seraient affectées.

Les astronautes sont particulièrement exposés aux fortes doses de rayonnement, avec la possibilité de s’en protéger dans une zone spéciale de la station spatiale internationale. Le rayonnement accompagnant une tempête géomagnétique peut également potentiellement « traverser le fuselage » d’un avion de ligne près du pôle Nord, selon Mike Bettwy. Les compagnies aériennes modifient parfois les itinéraires de leurs avions en cas de tempête extrême. Plusieurs missions spatiales sont en préparation pour améliorer la météorologie solaire. Et donner aux responsables sur Terre plus de temps pour se préparer à un événement grave.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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