Si vous aimez Gladiator et Game of Thrones, ne regardez pas cette série (et pourtant elle a coûté 140 millions de dollars pour seulement 10 épisodes !)
C’est l’été. Le moment idéal pour regarder des séries lumineuses, légères, inspirantes et qui font du bien. La plateforme Prime Video a le candidat idéal pour votre visionnage de vacances : Ceux qui sont sur le point de mourir. Réalisé (au moins les premiers épisodes) par le délicat et subtil Roland Emmerich (Jour de l’indépendance, Godzilla, 2012…) et écrit par Robert Rodatle scénariste du film Nous devons sauver le soldat RyanCette fresque plonge le spectateur dans l’univers des gladiateurs de la Rome antique. Au programme : du sable et du sang mêlés, des courses de chevaux épiques, des membres coupés à coups de pelle dans des combats sanglants, des manigances de cour et des scènes de sexe à foison. Lumineux, léger, inspirant et feel good, on vous dit.
Ceux qui sont sur le point de mourir :De quoi parle la nouvelle série Prime Video avec Anthony Hopkins et réalisée par Roland Emmerich (Jour de l’indépendance) ?
Rome, en l’an 79 après J.C. L’empereur Vespasien (Anthony Hopkins(dans lequel vous ne devinerez jamais dans quel grand film Netflix il a joué un petit rôle !) règne sur un peuple miné par le manque de nourriture et une cour rongée par la corruption, la soif de pouvoir et les intérêts particuliers. Pour calmer les tempêtes populaires et continuer à enrichir et entretenir ses seigneurs, Vespasien, qui fait construire une nouvelle arène, le Colisée, recourt régulièrement à des jeux où s’affrontent des cochers considérés comme de véritables stars et où s’entre-déchirent des gladiateurs avides de liberté. En coulisses, Vespasien, qui sent sa fin venir, doit choisir son successeur parmi ses deux fils : Titus (Tom Hughes), militaire de formation, ou Domitien (Jojo Macari), avec un esprit plus rusé et politique. Pendant ce temps, une autre guerre d’influence fait rage dans les entrailles du Circus Maximus : Tenax (Iwan Rhéonl’interprète de l’inoubliable Ramsay Bolton dans Game of Thrones), qui gère le principal établissement de paris sportifs, entend se faire une place dans la haute société en créant une nouvelle écurie de courses. Mais cette initiative est logiquement mal vue par les grands seigneurs qui n’entendent pas céder un pouce de leurs privilèges et profits…
Si tu veux Gladiateur, Game of Thrones Et Romene vous embêtez pas à regarder Ceux qui sont sur le point de mourir !
Jamais vraiment ennuyeux, malgré une histoire très répétitive, Ceux qui sont sur le point de mourir n’est pas une épreuve à regarder. Certaines scènes, et pas forcément les plus évidentes, donnent sans doute la chair de poule. Mais c’est une affaire de déception perpétuelle. Mimant la complexité sans être vraiment captivantes, profondes ou véritablement époustouflantes, les manigances judiciaires ont des airs de déjà-vu et se révèlent au mieux cousues de fil blanc et au pire plates. Larguées d’effets spéciaux oscillant entre le raté et le laid, les courses et les combats n’ont aucune envergure, pèchent souvent par leur manque de lisibilité et, surtout, ne sont conçues que pour éblouir, ni plus ni moins. Les personnages, qui peinent à avoir de la profondeur ou sont victimes d’incohérences, ne sont en réalité que des marionnettes sans substance. En gros, Ceux qui sont sur le point de mourir (avec un budget confortable de 140 millions de dollars pour 10 épisodes) souffre constamment de la comparaison avec les œuvres phares qui ont donné des lettres de noblesse à ce genre très particulier. Par exemple, elle ne monte jamais à la hauteur (cheville ou même orteil) d’un Gladiateur (dont la suite avec Paul Mescal sera bientôt publié) ou un Romequi, entre autres choses, poussait bien plus loin et souvent avec génie les curseurs de la mise en scène, de l’intrigue politique, de la violence et/ou du sexe. Dans un monde sériel encore marqué par l’empreinte de Game of Thronescertes dans un autre genre mais avec une parenté évidente et auquel elle fait des clins d’œil évidents, Ceux qui sont sur le point de mourir n’a ni son ampleur, ni son potentiel, ni ses atouts. Une déception en somme, mais un spectacle néanmoins aussi facilement oubliable que vaguement divertissant.