« Si rien ne change, je ne reviendrai probablement pas », prévient Coco Gauff à propos des droits des femmes et des LGBT en Arabie Saoudite
Le Women’s Masters débute samedi en Arabie saoudite, pays peu ouvert à l’égalité des sexes et aux droits LGBT.
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Les Women’s Masters n’arrêtent jamais de parler. Le dernier grand tournoi de la saison, qui réunit les huit meilleurs joueurs de l’année, commence le samedi 2 novembre et se termine le samedi 9 novembre, à Riyad, en Arabie Saoudite, royaume connu pour le manque de droits des femmes et des personnes LGBT. Dès la signature d’un contrat de trois ans entre le circuit professionnel WTA et la Fédération saoudienne, des voix, notamment celles des légendes du tennis Martina Navratilova et Chris Evert, se sont élevées contre le choix du pays organisateur. Vendredi 1er novembre, Coco Gauff, la numéro 3 mondiale, a pris position.
« Je vous mentirais si je disais que je n’avais aucune réserve… Une des choses que j’ai dites (lors des discussions avant le tournoi)c’est que même si cela impliquait de venir ici, nous ne pourrions pas simplement jouer et partir. Il faut avoir un vrai programme, un vrai plan »a déclaré l’Américain de 20 ans en conférence de presse. Le royaume saoudien est souvent critiqué par les ONG, comme Amnesty International notamment, pour ses violations des droits humains, notamment à l’égard des femmes.
Pour la gagnante de l’US Open 2023 qui, par le passé, s’est engagée dans son propre pays sur la question des droits des minorités, le sport peut faire avancer certains combats.« Évidemment, je suis pleinement conscient de la situation (en matière de droits de l’homme) ici en Arabie Saoudite. Ma vision est que le sport peut être un moyen d’ouvrir des portes aux gens… Je pense que pour vouloir du changement, il faut voir les choses par soi-même. »continua-t-elle.
« Si je me sens mal à l’aise ou si j’ai l’impression que rien ne change, je ne reviendrai probablement pas. »a-t-elle ajouté, précisant que ses discussions en amont avaient porté notamment sur les droits des femmes mais aussi des personnes LGBT.
Interrogée également, la numéro un mondiale, la Biélorusse Aryna Sabalenka, a affirmé ne pas l’avoir « pas de problème pour jouer ici ». « Je suis venu jouer un match d’exhibition avec Ons (Jabeur, l’année dernière) et j’ai vu que tout était assez détendu… Les efforts qu’ils font pour le sport féminin sont incroyables et je suis vraiment impressionné »dit-elle.
Sous la houlette du prince héritier Mohamed ben Salmane, l’Arabie saoudite a entrepris ces dernières années de vastes réformes, axées notamment sur le tourisme et le sport pour s’ouvrir à l’international et diversifier son économie, très dépendante du pétrole.