PASCAL GUYOT / AFP
Jordan Bardella, lors de son discours lors de la rentrée parlementaire du RN à Agde le 18 septembre 2022 (illustration).
POLITIQUE – La Jordanie n’est jamais là. Après avoir fait l’impasse sur le premier débat des élections européennes, en envoyant à la ferraille l’eurodéputé pro-russe Thierry Mariani à sa place, le président du RN Jordan Bardella poursuit sa stratégie d’évitement pour le prochain exercice.
Mardi 2 avril, Le Parisien a en effet révélé que l’eurodéputé sortant comptait cette fois être remplacé par l’ancien président de Frontex Fabrice Leggeri lors du débat qui sera organisé sur France 24 et RFI mercredi 10 avril.
Une double esquive qui a le don d’agacer la tête de liste Renaissance, Valérie Hayer. Inviter par Politique Mercredi 3 avril, le président du groupe Renew au Parlement européen a déclaré : consterné » par l’attitude du candidat d’extrême droite. » Il aborde cette campagne de la même manière qu’il a abordé son mandat européen : sans aucun respect pour les Français. « , a taclé Valérie Hayer, appelant les organisateurs du débat à se passer du RN, » à moins que leur tête de liste ne daigne y participer « . Autrement dit, elle demande à France 24 et RFI de refuser la solution alternative proposée par le parti lepéniste.
« A l’inverse, si ce n’est pas le cas, je me poserai la question de participer à ce débat », a poursuivi la tête de liste du camp présidentiel, menaçant ainsi de boycotter l’exercice en cas d’absence de son adversaire du Rassemblement national. » Un peu de respect et de considération ! », s’est-elle indignée.
Pour rappel, Jordan Bardella a déjà évité un premier débat, organisé le 14 mars par Public Sénat et le groupe Ebra. Un refus exprimé sur fond de mépris pour l’audience des organisateurs, que le RN a justifié par le caractère trop précoce du débat, organisé trois mois avant la date limite du 9 juin. En l’état, Jordan Bardella est censé participer à son premier débat le 12 avril sur France Inter, mais pas contre toutes les têtes de liste, puisqu’il s’agira d’un duel contre le socialiste Raphaël Glucksmann. Un exercice bien plus confortable qu’une confrontation à plusieurs.
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