« Sexy and bloody » Netflix et Zack Snyder sont responsables de ce fiasco. J’ai vu les 6h30 de Rebel Moon Director’s Cut et c’est dingue !

Actualités culturelles « Sexy and bloody » Netflix et Zack Snyder sont responsables de ce fiasco. J’ai vu les 6h30 de Rebel Moon Director’s Cut et c’est dingue !

Tout ce que vous devez savoir sur la version Director’s Cut de Rebel Moon

Netflix avait mis toutes les chances de son côté pour faire de Rebel Moon le porte-étendard de la science-fiction sur le marché concurrentiel de la SVOD, et même au cinéma. La plateforme de streaming a dépensé sans compter (le budget du diptyque s’élève à 166 millions de dollars américains hors frais marketing) et a étendu cet univers en devenir aux jeux vidéo, à l’animation et aux comics. Mauvaise décision pour lui car Child of Fire a été éreinté par la critique (22% sur RottenTomatoes), tuant dans l’œuf tout espoir de rivaliser un jour avec le maître incontesté du space opera… Star Wars. Et Rebel Moon : The Notcher parvient à faire pire que son prédécesseur (17% sur RottenTomatoes) quatre mois plus tard.

Les retours sont unanimes. Zack Snyder avait carte blanche et il s’est planté, avec pour résultat une fresque de plus de 4 heures privée du talent de son maître d’œuvre. Néanmoins, le cinéaste derrière Watchmen : Guardians et Man of Steel réserve une surprise de taille aux abonnés de Netflix. Rebel Moon Partie 1 et Partie 2 n’étaient que des brouillons. Les vraies versions « adultes » proposent deux heures de scènes inédites, et offrent enfin la vision sans concession de son réalisateur. Si la version Director’s Cut n’est pas à la hauteur des attentes, ce sera la faute de Zack Snyder et de personne d’autre. Si ce n’est pas le cas, Netflix devra en répondre.

Le synopsis de Rebel Moon : Une paisible colonie sur une lune aux confins de l’univers se retrouve menacée par les armées du régent tyrannique Balisarius. Dès lors, Kora (Sofia Boutella), une mystérieuse étrangère, devient le meilleur espoir de survie des villageois avec qui elle partage sa vie. Chargée de recruter des combattants aguerris pour repousser la Mère-Monde, Kora rassemble une petite troupe de soldats : marginaux, insurgés, paysans et orphelins de guerre qui partagent un besoin commun de rédemption et de vengeance. Alors que l’ombre d’un royaume entier s’abat sur la plus vulnérable des lunes, une nouvelle armée de héros naît. (Netflix France)

Le casting de Rebel Moon : Sofia Boutella, Djimon Hounsou, Ed Skrein, Michiel Huisman, Doona Bae, Ray Fisher, Charlie Hunnam, Anthony Hopkins, Michiel Huisman

Les Director’s Cuts de Rebel Moon: Child of Fire et Rebel Moon: The Notcher sont disponibles en exclusivité sur Netflix à partir du 2 août 2024.

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Du sexe et du sang pour sauver Star Wars de Netflix !

Zack Snyder n’est pas un inconnu dans ce domaine. Il en a même fait sa marque de fabrique au fil des années. Sa filmographie est ponctuée de Director’s Cuts censés replacer l’église au centre du village. Il est fréquent à Hollywood qu’un réalisateur soit dépossédé de son œuvre en tout ou partie, et cela a été le cas de Z. Snyder à de nombreuses reprises par le passé. Les versions étendues lui ont permis de laver certains affronts faits à ses films, dont les exemples les plus notables sont Watchmen : Les Gardiens, Batman v Superman : L’Aube de la justice et surtout Justice League. Mais qu’en est-il de Rebel Moon ? Netflix a donné carte blanche à Zack Snyder. L’existence même du Director’s Cut est donc, sur le papier, une totale absurdité.

D’un point de vue purement mathématique, ces deux versions étendues de Rebel Moon « offrent » aux abonnés Netflix une heure chacune de scènes inédites pour un diptyque s’étalant désormais sur 6 heures et 30 minutes. C’est l’occasion pour Zack Snyder d’explorer cet univers de science-fiction jusqu’ici peu abordé et de s’intéresser davantage aux personnages restés en arrière-plan. Et il convient de rendre à César ce qui appartient à César. La version Director’s Cut de Child of Fire tente de corriger le tir sans y parvenir. Les 20 premières minutes insufflent pourtant un vent d’espoir en se concentrant sur le personnage d’Aris.

Mieux encore, je n’y croyais plus. Zack Snyder est capable de diriger une scène de combat sans la découper avec beaucoup de ralenti. Preuve, s’il en était besoin, que le cinéaste peut être sobre. Malheureusement, il retombe très vite, trop vite, dans ses travers habituels. La Director’s Cut aurait pu nettoyer l’action de ces « ralentis » qui gâchent la mise en scène, mais elle ne le fait pas. Après visionnage, restent en mémoire plusieurs esquisses centrées sur des personnages trop peu mis en valeur et deux ou trois séquences visuellement saisissantes, empreintes d’une douce poésie macabre.

Cette nouvelle version de Rebel Moon s’est vendue principalement sur une promesse… servir la vision sans compromis et sans censure de Zack Snyder, qui se traduit par du sexe et du sang à l’écran. Et vous allez être servis. Ça découpe, ça explose, ça tranche, ça tue, ça suinte et ça copule à volonté sans jamais servir le propos des deux films. Le plus décevant à ce stade reste le Director’s Cut de L’Entailleuse qui n’apporte vraiment rien à l’histoire. Même la scène concernant le régent Balisarius et celle tissant un lien entre Aris et le villageois Sam s’avèrent anecdotiques. Quel gâchis !

2 heures supplémentaires pour ne rien raconter de plus (ou presque). Le Director’s Cut de Rebel Moon, qui, rappelons-le, dure 390 minutes, réussit un exploit inédit : marquer le pas. Nul doute que la saga de Zack Snyder tente d’aller quelque part, mais je ne saurais dire où.

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