Ces deux dernières années, Sophie-Anne, 39 ans, a dû arrêter de travailler à plusieurs reprises en raison de ses problèmes de santé. Résultat : une dette croissante qui a fini par l’écraser.
Une maladie chronique l’oblige à prendre des arrêts maladie en raison d’hospitalisations successives. De retour au travail, son état de santé fragile et ses nombreux rendez-vous médicaux font que la jeune femme multiplie les retards et les absences au bureau. « Toute ma banque de vacances y a été dépensée et mes revenus sont devenus très irréguliers. Après avoir épuisé mes économies, j’ai dû recourir à mes cartes de crédit, à ma marge de crédit et même contracter un prêt personnel pour survivre», témoigne Sophie-Anne.
Célibataire et avec un enfant en garde partagée, son budget est très serré et elle a également dû faire face à deux augmentations importantes de loyer. Désormais, ce dernier engloutit plus de la moitié de ses revenus mensuels. Avec des dettes totalisant 18 500 $, elle n’est plus en mesure d’effectuer les paiements minimums chaque mois. L’étau se resserre autour d’elle et elle doit trouver une solution.
Loyer trop élevé et dettes lourdes
Lorsque sa santé est stable et que Sophie-Anne peut travailler 40 heures par semaine, elle gagne 3 340 $ par mois. Ses dépenses mensuelles représentent 3 310 $, ce qui n’inclut pas ses remboursements de carte, son prêt et sa marge.
« Elle devait souvent utiliser sa marge de crédit pour effectuer des paiements sur ses cartes de crédit et son prêt personnel. Lorsqu’elle est venue nous rencontrer, sa situation était devenue intenable», explique Mélanie Ménard, conseillère en insolvabilité chez Raymond Chabot. Le loyer est également devenu un enjeu puisqu’il représente à lui seul 1 695 $.
Débarrassez-vous de la dette
Sophie-Anne ne possède qu’une voiture d’une valeur de 3 000 $ et a également mis 3 000 $ de côté dans un REEE pour les futures études postsecondaires de son enfant. « Si elle fait faillite, elle devra payer une somme compensatoire de 6 000 $ sur neuf mois afin de pouvoir les conserver », explique Mélanie Ménard.
Qui plus est, la jeune femme souhaitait éviter la faillite, c’est pourquoi elle a préféré se tourner vers la proposition de consommateur. « Nous avons fait une offre aux créanciers de 175 $ par mois pendant 60 mois, pour un total de 10 500 $. Elle pourra aussi conserver sa voiture et le REEE et, ultimement, elle sera libre de toutes ses dettes», indique le conseiller en insolvabilité.
Que devra faire Sophie-Anne à l’avenir pour éviter de se retrouver dans la même situation ? Idéalement, vous devriez constituer un fonds d’urgence sur lequel vous pourrez puiser en cas de besoin, au lieu de recourir au crédit. « Son loyer est également très cher et pèse lourdement sur son budget. Si elle pouvait trouver un logement moins cher, quitte à quitter Montréal, cela l’aiderait considérablement», recommande la conseillère. Cela entraînera évidemment des frais de relogement, mais cela peut en valoir la peine.
SA SITUATION FINANCIÈRE
Actifs
Voiture : valeur de 3000$
Dettes
- Cartes de crédit : 1 400 $
- Marge de crédit : 9 400 $
- Prêt personnel : 7 700 $
DETTE TOTALE : 18 500 $
Revenu mensuel (semaines de travail de 40 heures)
Dépenses mensuelles
- 3310 $ (incluant le loyer, le téléphone, l’électricité, la garderie, l’essence, l’épicerie, le permis et l’immatriculation, l’assurance du véhicule, etc.)
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