« Il n’est plus possible de travailler dans ces conditions ! » Le gérant de la station de lavage de campagne des Paillons de Contes, Eric Poinard, est en colère.
Depuis près de vingt ans à la tête de son entreprise, il a toujours été confronté à des incivilités. Mais la justice était à ses côtés pour lui permettre d’obtenir réparation suite à des préjudices infligés par certains de ses clients.
Le problème ? Les clients profitent des pistes à haute pression du lave-auto pour déverser de la peinture et nettoyer leur équipement.
« Il y a quelques années, lorsque cela s’est produit, j’ai porté plainte et j’ai été remboursé des dommages entre 400 et 600 euros »explique Eric Poinard. Une somme qui couvrait les frais nécessaires à l’achat de produits décapants pour enlever la peinture.
« Le vandalisme reste impuni »
Mais pendant trois ou quatre ans, « Le procureur ne donne plus suite à mes plaintes »se lamente le gérant, dont les quatre dernières demandes ont été rejetées.
« J’ai également écrit un courrier au procureur de la République près la chambre d’appel d’Aix-en-Provence en janvier. La seule réponse que j’ai reçue est un accusé de réception. »
Incompréhension totale pour le gérant qui malgré la preuve de ce vandalisme, grâce à sa vidéosurveillance, n’obtient plus réparation pour le préjudice qu’il a subi.
« Le vandalisme reste impuni, la justice ne fait rien, il soupire. Pire encore, on me demande maintenant de prouver que l’intention de renverser de la peinture était délibérée de la part du client.
Il faut dire que sa station de 2 000 m2, composée d’équipements à la pointe de la technologie, dispose de tout le matériel nécessaire pour faire briller votre véhicule. Et visiblement, son matériel de peinture aussi…
« Un habitant de Contes est venu nettoyer son matériel de peinture et quand je lui ai dit que j’avais dépensé 320 euros en produits décapants, il m’a dit d’aller porter plainte.déclare Eric Poinard. Un autre a renversé de la peinture partout et a endommagé une poubelle, mais il voulait seulement payer pour la poubelle.
Une impolitesse que le gérant ne peut plus tolérer et qui, en plus de nuire au portefeuille – « Les quatre derniers incidents m’ont coûté près de 2 000 euros » – ont également un impact environnemental.
« Cela provoque une pollution car cette peinture va dans les égouts qui se déversent dans la station d’épuration de Drap-La Trinité.note le gérant du lave-auto. Les produits décapants que j’utilise ne sont pas bons non plus et finissent également dans les égouts.