À 68 ans, Michèle Bernier est l’une des comédiennes les plus populaires en France. Appréciée pour ses rôles, mais aussi pour ce qu’elle est et incarne, cette mère de deux enfants a vécu une enfance heureuse mais pour le moins mouvementée…
20 ans après la mort de son père – le populaire Professeur Choron -, et 10 ans jour pour jour après l’attentat de Charlie Hebdo qui a coûté la vie à beaucoup d’amis de ses parents, Michèle Bernier a accepté de se dévoiler dans Le portrait de la semaine d’Audrey Crespo-Mara, diffusé ce dimanche 5 janvier 2024 dans Sept à Huit.
« Je devais être très dangereuse » : Michèle Bernier rejetée lorsqu’elle était enfant
L’actrice de 68 ans, qui a explosé aux côtés de Mimie Mathy et Isabelle de Botton dans le Théâtre de Bouvard au début des années 1980, a livré un témoignage des plus émouvants. Elle a notamment évoqué son père, Georget Bernier alias le Professeur Choron, « anarchiste de première catégorie » et co-fondateur du journal Charlie Hebdo.
Interrogée sur son rapport d’enfant avec ce père médiatiquement et politiquement très exposé, Michèle Bernier s’est montrée très sincère. « Il a eu beaucoup de procès, ça a été difficile. Les interdictions de Hara-Kiri [autre journal satirique pour lequel son père a travaillé, ndlr] et de Charlie Hebdo c’était à chaque fois un enfer », a d’abord confié la mère de Charlotte et Enzo Gaccio.
Qui a d’ailleurs avoué avoir parfois souffert de cela : « J’étais un peu la fille du diable. Et puis, quelques fois, mes copines que j’aimais bien me disaient : ‘Mes parents ne veulent pas que je vienne chez toi.’ Je ne sais pas ce qu’ils imaginaient dans leurs têtes, des femmes nues dans les escaliers, des gros mots partout (…) mais je devais être très dangereuse ».
« Ils avaient quelque chose à faire » : Michèle Bernier se confie sur l’engagement de ses parents
Enfant unique, Michèle Bernier a très souvent attendu ses parents, sans aucune rancoeur. Et sans se sentir abandonnée pour autant. D’ailleurs, celle qui a littéralement perdu la voix à la mort de son père en 2005 n’en a jamais réellement voulu à ses parents. « Je les ai beaucoup attendus mais je ne sais pas pourquoi, je ne me sentais pas abandonnée. Je comprenais qu’ils avaient quelque chose à faire », a-t-elle conclu sobrement.