Sergueï Lavrov « n’écoute pas » Volodymyr Zelesnky et Moscou s’attaque au « suicide culturel » de Paris
Avez-vous manqué les derniers développements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes vous fait le point chaque soir. Entre déclarations fortes, avancées sur le front et bilan des combats, voici l’essentiel des informations de ce samedi 27 juillet, 885e jour de conflit.
Le fait du jour
La Russie a revendiqué la prise d’un nouveau village dans l’est de l’Ukraine, où elle avance lentement depuis des mois sans réaliser de percée majeure jusqu’à présent. « Les unités du Groupe central des troupes ont libéré la ville de Lozuvatske », a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien. La localité est située à l’est de la ville de Pokrovsk, dans le secteur d’Ocheretyne, où les troupes russes ont progressé relativement rapidement ces derniers mois.
Les bombardements russes ont également tué un garçon de 14 ans et blessé 12 personnes, dont six enfants, dans la région de Soumy (nord) et cinq blessés dans la région de Donetsk (est), selon leurs autorités respectives. Une source au sein de la défense ukrainienne a également indiqué que Kiev avait attaqué avec des drones dans la nuit une raffinerie et trois aérodromes en Russie, dans les régions de Saratov, Riazan et Mourmansk. Cette source a également assuré que trois hélicoptères militaires russes avaient été visés par des « actes de sabotage » dans la région de Moscou.
Déclaration du jour
» Un suicide historique et culturel, car les organisateurs n’avaient pas prévu de dispersion des nuages ni de verrières pour cette cérémonie en plein air. »
C’est ce qu’a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a pointé sur Telegram « l’échec massif » de la cérémonie d’ouverture des JO de 2024. Elle a également critiqué Paris, dont le centre-ville a été « transformé en ghetto » et qui est « inondé de rats », et le fait que la torche olympique ait été portée par « le rappeur toxicomane Snoop Dogg ».
Le nombre du jour
1.5. L’Union européenne a annoncé le déblocage d’une aide de 1,5 milliard d’euros à l’Ukraine, correspondant à la première tranche des bénéfices générés par les avoirs russes gelés en réponse à la guerre débutée en 2022. Quelque 200 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans l’UE après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, dont environ 90 % en Belgique, siège de l’organisation internationale de dépôt Euroclear.
Les 27 ont conclu en mai un accord pour utiliser les intérêts générés par ces avoirs gelés de la banque centrale russe, censés générer entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an, pour aider à armer l’Ukraine et financer sa reconstruction d’après-guerre.
La tendance du jour
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié de contradictoires les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky et de son ministre des Affaires étrangères sur les négociations de paix, affirmant qu’il « ne les écoute pas ». Lavrov, qui se trouve à Vientiane, au Laos, s’exprimait après la visite du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba en Chine cette semaine et le président Zelensky a déclaré que Pékin avait envoyé un « signal clair » de soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
« Dmytro Kuleba ne dit pas cela pour la première fois et il a parfois dit exactement le contraire », a déclaré M. Lavrov en marge d’une réunion de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). « Il n’y a pas si longtemps, ils (les Ukrainiens) parlaient de négociations. Zelensky a dit qu’il était prêt à s’asseoir enfin à la table des négociations avec les représentants russes. Pour être honnête, je ne les écoute pas », a poursuivi le chef de la diplomatie russe.
En outre, M. Lavrov a déclaré avoir discuté avec son homologue chinois Wang Yi à Vientiane des remarques faites lors de la visite de M. Kuleba. Les Russes « estimaient que la position chinoise restait inchangée », a-t-il déclaré. Selon M. Lavrov, Pékin insiste sur le fait que le format des négociations de paix doit être « acceptable par toutes les parties ».
