Séoul, Tokyo et Pékin conviennent de « dénucléariser » la péninsule, Pyongyang furieux
Cinq ans après le sommet entre les dirigeants de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon. Réunis à Séoul, les dirigeants des trois pays ont réaffirmé ce lundi leur engagement en faveur de la « dénucléarisation de la péninsule coréenne » et de la paix.
Une position qui a rendu furieux la Corée du Nord et le régime de Kim Jong-un. L’évocation de la dénucléarisation de la péninsule coréenne lors du sommet de Séoul constitue une « provocation politique grave » qui « violerait la position constitutionnelle » de la Corée du Nord « en tant qu’Etat doté de l’arme nucléaire », a dénoncé un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères. Affaires citées par l’agence officielle KCNA.
Cette question n’était pas officiellement à l’ordre du jour des discussions entre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, le premier ministre chinois Li Qiang et le premier ministre japonais Fumio Kishida. Mais le lancement d’un satellite annoncé comme imminent par la Corée du Nord, pays doté de l’arme nucléaire, a amené avec fracas la question nord-coréenne au sommet de Séoul.
Avant la réunion, Pyongyang avait informé les garde-côtes japonais de l’ouverture depuis huit jours, dans la nuit de dimanche à lundi, d’une fenêtre de lancement d’un satellite espion, un lancement qui violerait les sanctions prises à l’ONU contre la Corée du Nord.
La Chine déchirée
Selon Séoul, le Nord bénéficie de l’assistance spatiale de Moscou en échange de livraisons d’armes aux troupes russes en Ukraine. En novembre, Pyongyang a réussi pour la première fois à placer un satellite espion en orbite.
Le Sud-Coréen Yoon et le Japonais Kishida ont exhorté Pyongyang à annuler le lancement qui, selon le premier, nuirait à « la paix et la stabilité régionales et mondiales » et devrait provoquer une réaction « décisive » de la communauté internationale s’il était réalisé. Le Premier ministre chinois n’a pas soulevé la question lors de la conférence de presse, son pays étant dans un exercice d’équilibre en tant que partenaire commercial clé et allié diplomatique puissant de la Corée du Nord.