Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 1er mai 2024 à 21h10
Décédé il y a 30 ans après un accident à Imola, Ayrton Senna reste une figure du monde de la Formule 1. Le Brésilien a laissé sa marque et sa mort a suscité une prise de conscience toujours d’actualité.
En Formule 1, il y a eu un avant et un après le 1er mai 1994. Au lendemain du décès de Roland Ratzenberger lors des qualifications du Grand Prix de Saint-Marin, lui-même précédé de 24 heures par l’accident qui a laissé Rubens Barrichello inconscient, c’était Ayrton Senna qui s’est laissé emporter par sa passion après une sortie de piste au virage de Tamburello. Un drame, qui concluait un week-end à oublier, qui faisait encore bouger les lignes en matière de sécurité. Dans les commentaires recueillis par leAFP, le patron de la Scuderia Ferrari Frédéric Vasseur a confié que ces « trois gros crashs » qui ont « choqué la F1 » et, sans vouloir déceler « un déclencheur », le manager français concède que « c’est souvent quand il y a un accident qu’on change ». » Mais, bien qu’il ait été un compétiteur acharné sur la piste, Ayrton Senna restera une personnalité marquante de l’histoire de la F1, toujours respectée par tous les pilotes. Alain Prost peut en témoigner, lui qui a clashé à de nombreuses reprises avec le Brésilien mais qui « n’a pas de mauvais souvenir de lui », ajoutant que le natif de São Paulo « était quelqu’un de complètement différent » en dehors du paddock. Lewis Hamilton, pour qui Ayrton Senna était une véritable idole, se souvient avoir fondu en larmes lorsqu’il a appris la mort du Brésilien alors qu’il n’avait que neuf ans.
Senna, un pilote « flamboyant » dont l’aura reste perceptible
Commentateur de F1 depuis de nombreuses années TF1Pierre Van Vliet a déclaré au site belge Infos RTL pouvoir résumer le Brésilien en trois mots : « excellence », « détermination » et charisme ». Il voyait en Ayrton Senna un homme « en quête de perfection », pour qui la course automobile était tout et qui avait « cette aura, qu’il a toujours dans la mémoire collective ». « Pour les pilotes, c’est une sorte d’exemple. Il a mis la barre très haut, mais avec ses faiblesses, a-t-il ajouté. Ce n’est pas Superman, il y avait des défauts, c’est tout ce qui le rend humain, ce n’est pas un robot. J’ai bien connu Ayrton Senna et évidemment, c’est un souvenir qui reste. » Un autre mot qui revient pour qualifier la légende brésilienne est « flamboyant » et Bernie Ecclestone n’a pas manqué de l’utiliser dans une interview auAFP. Pour l’ancien grand financier de la F1, le Pauliste « était l’un des meilleurs de son temps, probablement le meilleur ». Son héritage est très présent et pas seulement en F1. Quelques mois après sa mort, sa famille, et notamment sa sœur Viviane, lancent l’« Instituto Ayrton Senna » qui vient en aide aux enfants défavorisés du Brésil. Une manière de redonner à son pays tout le bonheur qu’il a pu lui apporter sur la piste.