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Selon le «Wall Street Journal», Zelensky a validé le sabotage du gazoduc Nord Stream, la présidence ukrainienne le dément – Libération

Guerre entre l’Ukraine et la Russiecas

Le sabotage du gazoduc russe Nord Stream prévu en 2022 en mer Baltique a été validé au plus haut niveau à Kiev, affirme jeudi le « Wall Street Journal ». Le président ukrainien aurait donné son feu vert avant de se rétracter à la demande de la CIA.

L’étau se resserre. Selon le Wall Street JournalSelon des informations provenant notamment de sources militaires ukrainiennes, les bombardements dans les profondeurs de la mer Baltique ont été menés sous la supervision du commandant en chef de l’armée ukrainienne de l’époque, Valery Zaluzhny, malgré un changement d’avis de Volodymyr Zelensky, qui avait appelé à l’arrêt du projet.

Cette information de presse intervient un jour après les révélations selon lesquelles l’enquête judiciaire allemande sur le sabotage se tourne vers l’Ukraine, avec un mandat d’arrêt émis récemment contre un plongeur professionnel de ce pays. La présidence ukrainienne a complètement démenti cette information.L’accusation contre l’Ukraine est « une absurdité absolue »a-t-elle déclaré à l’AFP jeudi. « Ces actions n’ont eu aucun bénéfice pratique pour l’Ukraine »a déclaré le conseiller présidentiel Mykhailo Podoliak, réagissant aux informations du Wall Street Journal. Selon lui, ce sabotage aurait « pourrait mettre un terme à » à l’aide apportée à Kyiv par le « Partenaires européens ». Il l’a cependant décrit comme« évident » Les motivations de Moscou pour la destruction du gazoduc.

Selon le média américain, l’idée du sabotage est née en mai 2022 lors d’une réunion d’officiers, de hauts gradés et de chefs d’entreprise ukrainiens, trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine. Au total, six personnes ont été directement impliquées dans cette opération pour un coût d’environ 300 000 dollars, le tout financé par des fonds privés. « Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait initialement approuvé le plan, selon un officier impliqué dans le projet et trois autres qui en avaient connaissance. »affirme le journal américain. « Mais ensuite, lorsque la CIA en a eu vent et a demandé de l’arrêter, il a ordonné que cela soit arrêté. »Cependant, Valéry Zaloujny, alors commandant en chef de l’armée ukrainienne, a ignoré cet ordre et son équipe a modifié le plan initial, ajoute le journal.

Le déni de Zaluzhny

Contacté par le WSJM. Zaluzhny, qui a depuis été nommé ambassadeur d’Ukraine à Londres, a déclaré dans un échange écrit qu’il n’avait aucune connaissance d’une telle opération et l’a qualifiée de « provocation » toute affirmation contraire. Après le sabotage du gazoduc russe en septembre 2022, M. Zelensky a exigé des explications de M. Zaluzhny, selon le WSJ, citant trois personnes au courant de l’échange.

Ce dernier a répondu qu’il était trop tard, précisant qu’il n’était plus possible de communiquer avec l’équipe de sabotage car tout contact aurait pu mettre en danger l’opération. « On a dit (à Zelensky, ndlr), c’est comme avec une torpille, une fois qu’on la lance sur l’ennemi, on ne peut plus la récupérer, elle continue jusqu’à ce qu’elle fasse boum »décrit un officier de haut rang, informé de cette conversation, cité par le WSJ.

Les médias allemands, qui ont révélé les récents progrès de l’enquête judiciaire, sont beaucoup plus prudents quant à l’implication des hautes autorités ukrainiennes et tendent au contraire à exonérer au moins le président Zelensky. L’hebdomadaire Der Spiegel évoque en revanche une possible implication de Valeri Zaloujny.

Mise à jour :à 15h42, avec le démenti de la présidence ukrainienne.

Cammile Bussière

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