Seine-Maritime. L’incendie de la flèche de la cathédrale de Rouen est désormais éteint

Cinq ans après l’incendie de Notre-Dame de Paris, c’est la flèche de la cathédrale de Rouen qui s’est embrasée ce jeudi. Un incendie, dont l’origine reste indéterminée, s’est déclaré en toute fin de matinée sur cette partie de l’édifice qui était en travaux, cernée par des échafaudages.

Les pompiers ont indiqué vers 17 heures que l’incendie, qui touchait principalement les plastiques issus du chantier en cours sur la flèche de la cathédrale, était désormais « éteint ». A ce stade, aucun dégât majeur n’est à signaler dans l’édifice religieux, dont « l’intérieur a été préservé, y compris les oeuvres », a précisé la ministre de la Culture, Rachida Dati, venue au chevet de la cathédrale à la demande du président Emmanuel Macron.

L’origine de l’incendie est « inconnue à ce stade »

La cathédrale Notre-Dame de Rouen avait été évacuée en fin de matinée. Les secours, une trentaine d’engins et une soixantaine de pompiers, étaient rapidement arrivés sur place et un périmètre de sécurité avait été établi. La préfecture avait lancé un appel « à ne pas se rendre sur place pour laisser travailler les secours ». Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a précisé sur X que « l’origine de l’incendie (était) inconnue à ce stade ».

Selon la préfecture de Seine-Maritime, ce sont les ouvriers présents sur place qui ont donné l’alerte et tenté de maîtriser l’incendie avant l’intervention des pompiers. « Les six ouvriers travaillant dans l’enceinte de la cathédrale ont été évacués et pris en charge pour des contrôles et examens de routine », précise la préfecture dans un communiqué. Selon les pompiers, trois de ces ouvriers ont inhalé de légères fumées.

Selon la préfecture de Seine-Maritime, « le feu s’est déclaré au sommet de la flèche, qui n’est pas en bois, mais en métal, actuellement en travaux de restauration », les services de l’Etat ne savent pas à l’heure actuelle si la charpente en bois est touchée. « Le potentiel thermique est relativement faible puisque l’ensemble de la structure est une structure métallique, les seules parties qui peuvent brûler (…) sont les planchers » de la base de travail située à 120 mètres de haut, a expliqué le colonel Gouezec, directeur départemental du Sdis. « Les éléments qui brûlaient à notre arrivée sont des éléments en plastique du chantier », a-t-il déclaré.

Dix ans de travaux commencés en 2016

La flèche Alavoine est en travaux depuis 2016. Un chantier de longue haleine qui avait atteint début 2024 la cinquième phase (sur six), soit la restauration définitive de la partie supérieure, sous le lanterneau, de 103 mètres à 128 mètres. La fin du chantier n’était pas prévue avant 2026, soit après dix ans de travaux complexes sur cet édifice devenu fragile.

Le ministère de la Culture a écarté tout « risque d’effondrement » de l’édifice et indiqué qu’une évaluation était en cours pour déterminer dans quelle mesure l’eau utilisée par les pompiers aurait pu endommager « deux œuvres d’art » et s’il fallait ou non les évacuer.