Le Conseil des ministres a adopté ce mercredi 3 juillet, comme c’est régulièrement le cas, de nouvelles nominations à divers postes de l’appareil d’Etat. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de mener un « coup d’Etat administratif » en prévision d’une éventuelle cohabitation avec le RN.
A quelques jours du second tour des législatives, le chef de l’Etat continue d’exercer son pouvoir de nomination. A l’issue du Conseil des ministres de mercredi 3 juillet, BFMTV a pris connaissance de six nouvelles nominations. Certaines ont été annoncées par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à la presse.
Ainsi Philippe Tireloque, inspecteur général des services actifs de la police nationale, a été nommé directeur des services actifs de la police nationale, directeur national de la sécurité publique.
En réalité, Philippe Tireloque travaillait déjà à la Direction nationale de la sécurité publique (en tant qu’adjoint puis chef par intérim). Sa nomination est donc officielle. Frédéric Veaux reste, à ce stade, directeur général de la police nationale.
Nouveau préfet en Charente
Prisca Thevenot a également annoncé la nomination de Jérôme Harnois, administrateur transitoire de l’Etat, au poste de préfet de la Charente, à compter du 19 août 2024.
Parmi les autres nominations, Agnès Diallo est nommée Directrice Générale de l’Imprimerie Nationale, à compter du 8 juillet 2024. Didier Trutt est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Imprimerie Nationale à la même date.
Christine Allais, conseillère principale au Sénat, est nommée conseillère d’Etat en service extraordinaire, à compter du 1er septembre 2024. Enfin, le général de corps d’armée Benoît Paris est nommé conseiller d’Etat en service extraordinaire, à compter du 5 septembre 2024.
Marine Le Pen avait mis en garde contre un supposé « coup d’Etat administratif » du camp macroniste via une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation. « Il y a des rumeurs selon lesquelles le président de la République envisagerait (…) de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il était censé rester jusqu’à la fin des JO, et le directeur de la gendarmerie nationale », mais aussi « des dizaines de préfets », a-t-elle déclaré sur France Inter.
« On savait que Marine Le Pen mentait, maintenant on sait qu’elle manipule l’information », a rétorqué Prisca Thevenot, rappelant que les nominations se font « à chaque Conseil des ministres ».