Sébastien Cauet mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs suite à sa garde à vue
THOMAS SAMSON / AFP
Sébastien Cauet, ici au tribunal de Paris le 18 mars.
JUSTICE – Il vient de passer deux jours en garde à vue à la Brigade de Protection des Mineurs. Le célèbre animateur de radio et de télévision Sébastien Cauet a été mis en examen ce vendredi 24 mai pour viols et agressions sexuelles sur quatre femmes, dont trois mineures au moment des faits reprochés, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP, confirmant une information de RTL et BFMTV.
L’ancien présentateur vedette a été placé sous contrôle judiciaire, « avec notamment l’obligation de verser une caution de 100 000 euros » et de « suivre les soins », a déclaré le procureur. Selon BFMTV, les avocats de Cauet comptent faire appel des termes de ce contrôle judiciaire.
Enregistrement régulier au commissariat
Son contrôle judiciaire implique également qu’il « pointe régulièrement » au commissariat, qu’il n’entre pas « en contact ou avec les personnes qui ont porté plainte ou témoigné » et qu’il ne fait pas d’exercice « certaines activités pour éviter la répétition des faits ».
Comme le demandait le parquet de Paris, les deux juges d’instruction l’ont mis en examen en retenant la circonstance aggravante d’être mineur de plus de 15 ans pour trois des quatre victimes identifiées, sur une période de 1997 à 2014.
L’animateur de 52 ans, figure connue de la radio depuis trente ans, a été le présentateur star de NRJ où il s’est fait remarquer avec ses sorties trash au micro… jusqu’à son retrait de l’antenne fin novembre, au lendemain des premières accusations de viol. Il conteste toutes ces accusations.
Autres accusations rejetées en raison du délai de prescription
Cauet est soupçonné d’avoir violé une jeune fille de 16 ans en novembre 2014 à Genève. Il est également accusé d’avoir violé une autre jeune fille de 15 ans en décembre 1997 à Paris et d’avoir agressé sexuellement une troisième jeune fille de 17 ans en décembre 2012. Il est également accusé du viol d’une adulte, née à Paris. Octobre 1973. Elle aurait été commise en 2011 à Paris.
D’autres femmes ont accusé l’animateur de violences sexuelles. Ces faits « ne font pas partie de la saisine du juge d’instruction, du fait de leur prescription »a expliqué le parquet de Paris.
Me Anne-Claire Le Jeune, avocate de deux d’entre eux, s’est toutefois félicitée de l’ouverture d’une information judiciaire. Elle « permettra d’établir la réalité des faits dénoncés » même si « Certains faits ne sont pas couverts (…) en raison du délai de prescription ».
Les paroles des victimes d’actes, même prescrits, ne sont jamais vaines et cette affaire en est une nouvelle illustration», a déclaré Me Le Jeune, dont les clients ont porté plainte pour agression sexuelle en 1997 et pour viol au milieu des années 1990. .
Cauet se dit victime de dénonciation calomnieuse
Cauet a envoyé jeudi un communiqué de ses avocats aux médias, les appelant à « retenue ». « L’heure de la justice n’est pas l’heure des médias », ont fait valoir ses conseillers, MM. Xavier Autain et Simon Clémenceau. Ces derniers ont également tenu à souligner que leur client était parti « librement » avec les enquêteurs, « pour pouvoir répondre point par point, à toutes les questions posées ».
Dans cette affaire, Cauet se dit victime de cyberharcèlement, de dénonciation calomnieuse et de tentative d’extorsion. Il a porté plainte, débouchant sur l’ouverture de deux enquêtes préliminaires à Nanterre, pour lesquelles il a été entendu fin 2023.
Mais pour l’intéressé, ces investigations ne «fait l’objet d’un traitement diligent par le parquet de Nanterre». Il affirme toujours subir les délits dénoncés.
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