Je le promets, je le jure, ils n’en parleront pas entre eux. Ou très peu. Le sujet a certainement été évoqué dans les jours qui ont suivi les excès alcooliques à Mendoza (Argentine), avec les conséquences fâcheuses que l’on connaît pour Melvyn Jaminet (coupable de propos racistes) et les jeunes Hugo Auradou et Oscar Jegou (accusés de viol avec violence dans un rencontre), mais les internationaux du Stade Toulousain n’ont pas passé leur été, ni même ce début d’automne, à chercher le contenu de la charte de bonne conduite qui leur sera proposée en début de semaine prochaine à Marcoussis (Essonne), un conséquence directe des lamentables dérives de la tournée de juillet dernier en Argentine.
« Beaucoup de choses ont été dites autour de cette histoire, a observé le flanker François Cros ce vendredi en conférence de presse. Vu de l’extérieur, nous n’avons pas forcément toutes les réponses aux questions que nous nous posons. Ce qui est sûr, c’est que cette charte ne doit pas nous enlever l’envie d’être en équipe de France, de passer du temps ensemble et de performer. » « Nous savons qu’il y aura cette charte, mais pour être honnête, je ne sais pas ce qu’elle contiendra, » a ajouté le deuxième-ligne Thibaud Flament. J’attends de voir. Pour l’instant, je prépare le match de Top 14 de ce week-end (contre Toulon, dimanche soir)et je passerai à ces choses plus tard. »
« C’est à nous d’être exemplaires. Si nous suivons cette ligne de conduite, il ne devrait y avoir aucun problème. »
Les 42 joueurs convoqués pour préparer le premier test de l’automne face au Japon (9 novembre) découvriront donc lundi ce qu’ils auront le droit de faire ou plus en sélection en marge de la compétition. Sans remettre totalement en cause l’esprit des troisièmes mi-temps, sas de décompression nécessaire et parfois bénéfique, la consommation d’alcool sera bien plus réglementée. « Les troisièmes mi-temps sont importantes pour l’esprit de groupe et la convivialité, croit Cros. Mais il est bon de les encadrer pour éviter d’éventuels excès qui pourraient ternir l’image du rugby. »
«C’est aussi notre responsabilité individuelle, continue Flament. C’est à nous d’être exemplaires. Si nous suivons cette ligne de conduite, il ne devrait y avoir aucun problème. » Les internationaux toulousains, qui avaient été dispensés de tournée en Argentine en raison de leur participation à la finale du Top 14, n’ont-ils pas le sentiment de faire les frais des autres ? La question a été posée à Flament : « Non, je n’ai pas cette impression. Je vois cela plutôt comme une opportunité de repartir sur un nouvel élan, avec une bonne dynamique. »
