Rapports
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Dans cette branche de l’Institut d’études politiques de la Côte d’Azur, spécialisée dans la géopolitique du Moyen-Orient, les tensions entre étudiants ont atteint leur paroxysme.
Un grand drapeau palestinien a été déployé contre la façade de Sciences-Po Menton. Ce lundi après-midi, le pied de cet immeuble cossu commence à être occupé par une centaine d’étudiants. Bientôt, ils installeront leurs tentes. Comme leurs camarades parisiens, ils réclament un cessez-le-feu à Gaza, un « enquête sur les partenariats académiques » Et « l’utilisation d’un lexique approprié ». Dans cette branche de l’Institut d’études politiques (IEP), située face à la Méditerranée, le conflit israélo-palestinien se heurte aux murs du campus. La géopolitique au Moyen-Orient est le principal sujet d’étude. Et aussi le principal point de discorde. Les étudiants juifs dénoncent un «ostracisme« . Les étudiants pro-palestiniens se plaignent de « pression« . Le désaccord entre eux entrave les discussions.
Existence de « l’antisémitisme sur ce campus »
Alexia (1) n’est pas sur le campus ce jeudi. L’étudiant juif est en arrêt maladie. Elle est absente depuis deux mois. « C’est pour vous dire à quel point c’est infernal. C’est du harcèlement. D’après elle, « le climat a toujours été problématique pour un étudiant juif ». Il y aurait eu untournant» après le 7 octobre, jour des attaques du Hamas en Israël. « Ce matin même, beaucoup d’étudiants o